Après avoir révélé son orientation sexuelle sur les réseaux sociaux, Brenda Biya, la fille du président camerounais Paul Biya, a exprimé le désir d'engager une conversation directe et ouverte avec ses parents. Elle s'est exprimée pour la première fois depuis sa publication dans une interview accordée au quotidien français Le Parisien, reprend Jeune Afrique.

Brenda Biya, qui a reçu un soutien significatif de la part d'organisations camerounaises et occidentales, a également fait face à des réactions négatives et homophobes. Elle a déclaré qu'il était important pour elle d'expliquer sa démarche, car elle croit que cela peut offrir de l'espoir à ceux qui se sentent similairement et souffrent en raison de leur orientation sexuelle.

La rappeuse a expliqué qu'elle était dans le déni de son orientation sexuelle jusqu'à présent, étant consciente des traditions de son pays et de la répression à laquelle les homosexuels sont soumis. Elle a affirmé qu'elle n'avait consulté personne, même pas sa compagne, avant de poster sa photo et son message sur les réseaux sociaux, ce qui a provoqué la colère de son frère et la demande de ses parents de supprimer la publication. Cependant, Brenda Biya a souligné que sa décision de poster la photo était symbolique d'une acceptation de soi et qu'elle n'avait pas l'intention de revenir en arrière.

Brenda Biya a exprimé son espoir de changer les mentalités et la législation concernant l'homosexualité au Cameroun, observant un changement de mentalités chez la jeune génération. Elle a suggéré que la loi pourrait être moins stricte et que la peine de prison pourrait être supprimée. Cependant, elle est consciente des risques qu'elle court en raison de sa position hautement symbolique en tant que fille de président, pouvant perdre des liens avec sa famille, ne plus avoir le droit de se rendre dans son pays ou même être emprisonnée.

Dans son entretien avec Le Parisien, Brenda Biya a exprimé le souhait le plus cher d'avoir une conversation directe et ouverte avec ses parents, où tout pourrait être discuté. Elle a exprimé l'espoir que cela se produise, mais elle a également souligné qu'elle laisserait ses parents digérer leur propre situation avant d'aborder le sujet. Il reste à voir si elle sera entendue.

Il est important de noter que Jeune Afrique a souligné la révélation de Brenda Biya comme une nouvelle significative dans la lutte pour les droits LGBT en Afrique.