L’hôpital militaire de Yaoundé, situé au quartier Ngoa-Ekellé, a connu une ambiance particulière le mercredi 27 mai 2015.

L’atmosphère était à la fois chargée d’émotion, mais surtout d’espoir de prompte rétablissement de la vingtaine de soldats blessés dans diverses opérations de défense du territoire national face aux attaques aussi bien de la secte nigériane Boko Haram, que lors des opérations de maintien de la paix en République Centrafricaine.

En effet, une vingtaine de soldats blessés, dont trois soldats de l’armée tchadienne, sont actuellement internés au pavillon B de l’Hôpital militaire de Yaoundé.

C’est pour leur apporter réconfort et soutien que les femmes de « La Verdoyante » leur ont apporté un important don de médicaments. Pour le Directeur de la santé militaire, le Colonel-médecin Mama Ambroise Emmanuel, « Ce geste est un grand honneur pour nos femmes, pour nos mamans, qui viennent nous encourager. C’est un « geste qui sauve » envers nos frères blessés et malades du front ».

Il s’agit pour ces femmes qui partagent le quotidien de leur mari, frères et enfants, et qui ne disposent pas forcément de gros moyens, de laisser parler leur cœur et leurs souffrances parce qu’elles sont mieux placées pour comprendre la douleur d’un soldat blessé au front.

Pour Mme Garba, présidente de l’amicale « La Verdoyante », « la guerre, les hostilités, les blessés de Boko Haram, ça nous touche de plein fouet. On est venu pour nos enfants, nos maris et nos frères qui sont au front ». Un élan de cœur qui sonne comme un cri de guerre pour dire non aux exactions de la secte nigériane.