À chaque fin d’année, au mois de décembre, Chantal Biya, la Première Dame du Cameroun, fait preuve de générosité au profit des enfants malades, notamment ceux internés à la Fondation qui porte son nom. La Première Dame ne va jamais au chevet des malades les mains vides. Elle se transforme en «Mère Noël». Le 23 décembre 2016, elle a renouvelé le rituel comme tous les ans.
Pour le journal La Météo paru le même jour, tout serait parfait dans le meilleur des mondes si l'égoïsme, mieux, la tricherie de certaines personnes n’entrait pas en scène, et par conséquent ne dénaturait pas la symbolique même de ce rituel qui est celui du partage de l'attention aux autres.
Le journal dit avoir appris de sources convergentes qu’en lieu et place des enfants mal portants qui séjournent à la Fondation Chantal Biya, les jouets et autres cadeaux de Noël atterrissent dans les mains des imposteurs. Les proches des malades illicitement substitués s’en sont plaints sous anonymat. Personne ne veut en parler à visage découvert.
«Des confidences crédibles indiquent que cette pratique est observée partout où Chantal Biya se déploie. Que ce soit dans le cadre de la lutte contre le SIDA, la réduction de la mortalité maternelle et infantile, la lutte contre les maladies non transmissibles ou encore l'atténuation des souffrances de l'Enfant Africain et autres personnes vulnérables», peut-on lire.
«La Première Dame est certes soucieuse de peser les peines des malades, mais des hauts responsables qui gèrent ces différentes institutions excellent dans les pratiques blâmables comme c'est le cas avec cette histoire de faux malades. À la veille de son arrivée, tout, de la chambre, des parents, jusqu'aux garde-malades sont changés. Les enfants qui sont censés recevoir les jouets sont momentanément éloignés au profit de malades imaginaires. Il faut donc que madame Biya sache ce qui se passe», dénonce sous cape le garde malade d’un enfant interné à la Fondation Chantal Biya.