Outre celles effectuées par les évêques, il appelle les prêtres et les fidèles à communier ensemble pour intercéder auprès de la Divinité afin qu’une solution efficace soit trouvée.
Cela fait déjà plus de trois mois que le Cameroun est en proie à une crise dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, paralysant ainsi toutes les activités économiques et sociales. Face à ce tourment dont nul ne peut pour l’instant en présager la fin, la hiérarchie de l’église catholique à Bafoussam recommande comme solution, des séances de prières aux paroisses du Diocèse, peut-on lire dans Le Messager du jeudi 23 février 2017. Cette volonté du clergé a été émise au cours du 40e séminaire de la Conférence épiscopale nationale tenu récemment à Mamfé, dans la Région du Sud-Ouest.
Le journal rapporte également que cette attitude du clergé a suscité beaucoup d’émotions dans les rangs des fidèles. Pour la plupart, le recours aux prières pour solutionner la crise anglophone est un impératif catégorique. «Il est très indiqué que les évêques et autres ouvriers apostoliques suivent la voie des pères fondateurs de l’église. Afin que le Seigneur lui-même touche les cœurs des différentes parties en conflits», estime un enseignant.
Dans la même veine, pour d’autres, la prière est une action nécessaire et complémentaire à l’action politique. D’autres encore estiment que le recours à la transcendance par les évêques signifie l’échec du Gouvernement dans ses missions régaliennes, surtout que les nombreuses missions de médiations déployées sur le terrain ont connu des échecs fracassants, indique le journal.
Ainsi, «quand on est devant ne situation de crise comme celle des Régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest, la force spirituelle est convoquée. Question que l’Esprit-Saint vienne assouplir les positions et toucher les cœurs pour qu’on aboutisse eau vrai dialogue. C’est quand les parties en conflits seront en situation de dialogue que l’on va voir que la prière a pris une forme qui converge vers la paix», ponctue Dr Jean-Claude Tchouankap, professeur au lycée classique de Dschang.