Actualités of Tuesday, 1 August 2017

Source: cameroon-info.net

Les prisons Camerounaises parmi celles qui battent tous les records

Les 27 997 détenus pour 17 000 places que comptent les prisons camerounaises sont dans la précarité Les 27 997 détenus pour 17 000 places que comptent les prisons camerounaises sont dans la précarité

Avec 27 997 détenus pour 17 000 places au total, les prisons camerounaises sont au bord de l'implosion, peut-on lire dans le quotidien Le Messager du mardi 25 juillet 2017. D'après l'Organisation non Gouvernementale Amnisty International, ces prisonniers sont détenus dans des conditions inhumaines et dégradantes. Ilaria Allegrozzi, chercheuse à Amnisty International explique que "les détenus sont entassés dans des cellules trop petites, ils ne peuvent pas étendre leurs jambes par manque de place. Les prisonniers de la maison d'arrêt de Maroua dans l'Extrême-nord sont détenus dans des conditions inhumaines et dégradantes".

Un problème de surpopulation carcérale qui semble être due en partie par le nombre de plus en plus consistant de personnes arrêtées pour terrorisme. "Le problème de la surpopulation des prisons, qui touche le Cameroun depuis longtemps s'est particulièrement aggravé dans la région de l'Extrême-nord en raison d'une augmentation importante du nombre de personnes arrêtés sur la base d'accusations d'appartenance à la secte Boko Haram", poursuit l'expert.

Il faut dire que le Cameroun n'est pas le seul pays en Afrique à faire face à ce problème de surpopulation. A en croire le journal, plus d'un prisonnier sur deux est en détention provisoire, souvent pour une durée déterminée. En Zambie par exemple, les prisons sont les plus surpeuplées avec un taux d'occupation de plus de 300%. On y dénombre 25 000 détenus pour 9000 places disponibles sur l'ensemble du territoire zambien.

En dehors du problème de surpopulation, les prisons africaines doivent faire face à des conditions sanitaires déplorables. Entre autres, le manque d'accès aux soins, des épidémies de gales ou de malaria, le manque d'eau et de nourriture. Conséquence, le taux de mortalité des détenus est alarmant, principalement en Angola, au Tchad, Burundi, Nigéria et Afrique du Sud.


Néanmoins, d'après une enquête menée par cette organisation, seuls le Rwanda, le Niger, la Namibie, le Lesotho, l'Algérie et le Botswana ont un taux d'occupation inférieur à 100%.