Depuis vendredi dernier, les postulants consultent les listes dans les établissements à Yaoundé et dans le reste du pays.
Des visages encore bouffis de sommeil, des jeunes gens accourent vers le Lycée général Leclerc ce samedi matin, lendemain de publication des résultats du baccalauréat de l’enseignement général au Cameroun.
Une fois à l’intérieur, les listes des admis sont ciblées. Consultation faite, la réaction traduit le résultat de chacun. Cris de joie, accolades, l’on comprend que ce sont de jeunes bacheliers.
« Je suis très contente et fière d’avoir réussie. Je remercie le Seigneur pour cette grâce. J’avais beaucoup révisé, mais mes frères me disaient que ce n’était pas tout. Durant les examens officiels, il fallait aussi être intelligent. Je pense l’avoir été », affirme Marie-France Guebediang à Moumoko, très heureuse. Dans cette euphorie, l’avenir n’est pas encore envisagé.
« Je n’ai pas encore choisi l’université. Demain ou dans une semaine, je verrai cela avec mon père», explique la jeune fille. Alors que la future étudiante continue de parcourir les listes, c’est une mère qui débarque : Mme Eto’o. « J’ai suivi le nom de ma fille à la radio, mais je voudrais encore voir les listes pour confirmer. Je suis une mère comblée mais c’est toujours important qu’après l’écoute, on passe dans le sous-centre d’examens pour s’assurer de l’effectivité de la réussite de l’enfant », affirme-t-elle, joyeuse.
Comme à chaque jour des résultats, il n’y avait pas que des heureux. « J’étais candidat libre. Mais je ne vois pas notre liste des résultats », fait savoir un jeune homme qui ne tient pas sur ses deux jambes. Ont-ils tous échoué, la liste a-t-elle été oubliée ? Il veut savoir. Heureusement que le censeur, M. Baba est en place. Mais dans cette dernière liste qu’il s’apprête à afficher, le nom du jeune homme n’y figure pas.
C’est la désolation. Son enthousiasme, d’il y a quelques minutes, s’effondre. « Je ne sais pas comment je vais faire. C’est la quatrième fois que je compose. Je pensais que celle-ci était la bonne. Que vais-je devenir ? Combien de fois vais-je passer le baccalauréat avant de l’avoir ? », se lamente-t-il, sans se soucier de son entourage.
Et dans cette situation, en effet, ils étaient nombreux samedi dernier dans les établissements de la ville. Beaucoup ont certes réussi sur les 113 000 candidats qu’ils étaient sur le territoire national, mais un bon nombre doit également se ressaisir et se préparer pour l’année prochaine.
Au lycée de Mballa II comme à Biyem-Assi, l’ambiance était pratiquement la même : bonheur pour les admis et pleurs pour les recalés. Reste à présent attendue, la publication du taux de réussite par l’Office du baccalauréat du Cameroun, pour savoir si les candidats de cette session ont mouillé le maillot plus que ceux de l’année dernière.