La présidentielle du 07 octobre prochain au Cameroun suscite l’intérêt de plusieurs médias internationaux.
Que ce soit la chaine de télévision anglaise BBC, le magazine panafricain Jeune Afrique ou encore le journal Lettre du Continent, plusieurs médias internationaux se sont intéressés aux différents candidats déclarés au prochain scrutin.
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Dans sa parution No 781, le journal Lettre du Continent – par exemple- s’est surtout appesanti sur certains candidats de l’opposition comme Joshua Osih, Akéré Muna ou encore Cabral Libii.
Ci-dessous l’intégralité de l’analyse de Lettre du Continent sur les candidats de l’opposition à la prochaine élection :
Bien que nombreux, les challengers du président sortant, 85 ans, sont novices en politique.
Aussitôt après avoir convoqué, le 7 juillet, le corps électoral pour la présidentielle d’octobre, Paul Biya, 85 ans, s’est lancé dans la course à sa propre succession. Le chef de l’Etat, qui brigue un septième mandat consécutif, se retrouve en lice contre une majorité d’adversaires venus en politique sur le tard.
Eternel rival du président camerounais depuis le scrutin de 1992, John Fru ndi, patron emblématique du Social democratic Front (SDF), a officiellement pris sa retraite en février dernier. Il a passé le flambeau à Joshua Osih, 50 ans, député sans grande expérience et tête de file du principal parti d’opposition.
Deux autres figures, qui viennent de faire leur irruption en politique, ont entamé leur campagne depuis plusieurs mois : l’avocat et professeur de droit international Maurice Kamto, 64 ans, qui pilote le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), et son confrère Akéré Muna, ex-responsable de la branche camerounaise de Transparency International LC n°768). Ce dernier, fils de l’ex-président de l’assemblée nationale Salomon Tandeng Muna, dirige la plateforme Now.
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S’il a déjà publié sa profession de foi, l’ex-ministre Garga Haman Adji, 74 ans, patron de l’Alliance pour la démocratie et le développement (ADD) n’ayant jamais eu de mandat électif, fait figure d’allié du chef de l’Etat. Bien qu’il ne se soit pas encore déclaré, Adamou ndam njoya, le patron de l’Union démocratique du Cameroun (UDC), reste surtout influent dans son département du Noun (Ouest). Si d’autres candidatures sont annoncées, à l’instar de celle de Cabral Libii, vedette de la télévision nationale, celles-ci paraissent plus médiatiques que vraiment sérieuses.