Le 19 février 2025, une délégation de la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot), menée par la première vice-présidente Céline Eko Eko, a été reçue en audience par le ministre des Sports et de l’Éducation physique, Narcisse Mouelle Kombi. Au cœur des discussions, l’avenir du sélectionneur des Lions Indomptables, Marc Brys, sur le banc camerounais. Quelques heures plus tard, les membres de la Fecafoot ont tenu une conférence de presse au siège de l’institution à Tsinga, où plusieurs manquements reprochés à Brys ont été dévoilés.
Selon le Pr Nkou Nvondo, membre du comité exécutif de la Fecafoot, une correspondance a été adressée au ministre pour signaler « l’insubordination » et le « mépris » de Brys. Dix infractions graves lui sont reprochées, dont certaines auraient perturbé l’harmonie au sein de l’équipe nationale. Nvondo explique : « Nous avons remis un document au ministre où figurent ces manquements. Un entraîneur qui affirme ne pas travailler pour la Fédération, mais pour le ministère des Sports, pose une véritable question sur son avenir au sein des Lions. »
Le limogeage de Marc Brys serait donc envisagé lors du prochain comité exécutif de la Fecafoot. Cependant, la tâche s'annonce délicate, car le principal employeur de l'entraîneur reste l'État camerounais, représenté par le ministre des Sports. Des sources internes laissent entendre que Narcisse Mouelle Kombi pourrait se référer à la présidence de la République pour prendre une décision définitive. La situation intervient à un moment crucial, alors que le Cameroun se prépare pour la Coupe d'Afrique des Nations 2025 au Maroc.
Certains observateurs estiment que cette agitation donne raison à Marc Brys, qui, lors du tirage au sort de la CAN 2025, avait déclaré : « Je n’ai pas peur de Samuel Eto’o. »