Les rassemblements de loisirs sont interdits «jusqu’à nouvel avis» dans la région camerounaise de l’Extrême-Nord en proie aux exactions de la secte islamiste Boko Haram, a-t-on appris au terme d’une décision publiée vendredi par le gouverneur Midjiyawa Bakary.
Selon l’autorité administrative, tous les regroupements sont donc interdits, en même temps que la circulation des motos est prohibée au-delà de 20 heures et que les débits de boisson et vidoés-clubs doivent fermer aux heures régulières.
Midjiyawa Bakary justifie ces mesures par la dernière ligne droite de la période de ramadan, avec un regain de spiritualité dans cette zone majoritairement musulmane, indiquant par ailleurs avoir instruit les préfets de sécuriser les lieux de prière de la région souvent cibles d’attaques attribuées à Boko Haram.
Les annonces du gouverneur, note-t-on, interviennent au lendemain d’un assaut de la secte jihadiste ayant fait 11 morts et 4 blessés graves à Djakana, et qui a fait 11 morts et 4 blessés graves parmi les membres du comité de vigilance local.
Quelques heures plus tard, d’autres assauts, signalés à Wawouli et à Homaka, se sont soldés par un mort et un blessé parmi les forces de défense.