Actualités of Thursday, 12 November 2015

Source: Mutations

Les routes du Cameroun tuent 4700 personnes par an

Accident on Douala-Yaounde road Accident on Douala-Yaounde road

Douze morts par jour avec en moyenne 4700 victimes par an depuis 2010. Selon des statistiques, environ 50% des accidents de la circulation surviennent sur le seul tronçon Yaoundé-Douala et plus de 60% sur le triangle Yaoundé-Douala-Bafoussam-Yaoundé.

Des morts qui s’accompagnent de pertes financières estimées à 100 milliards Fcfa par an, selon les documents de stratégie nationale de sécurité routière 2009-2014. Ce bilan macabre a été dressé le 10 novembre dernier à Douala, à l’occasion de la première journée de communication sur l’engagement du secteur privé dans l’amélioration de la sécurité routière.

Objectifs : partager les bonnes pratiques, et surtout, susciter l’intérêt d’un grand nombre d’entreprises dans le développement de stratégies opérationnelles et le respect de règles et mesures de sécurité routière, afin de prévenir les accidents. Pour Cécile Eyike, directrice de la Fondation Safe Way Right Way (coalition d’entreprises du secteur privé pour la lutte contre l’insécurité routière), l’objectif spécifique est «la contribution au développement durable des actions de prévention à travers l’éveil de conscience des usagers de la route pour un changement de comportements».

Le Cameroun s’est d’ailleurs engagé depuis 2011 dans le cadre du Plan global de la décennie d’action pour la sécurité routière 2011-2020, à baisser à 600 morts le nombre de personnes tuées par an des suites d’accident de circulation. Ceci au terme de l’échéance suscitée.

En raison de leurs activités respectives, de l’exposition aux accidents de la route des flottes staff et transport des marchandises, le secteur privé, en partenariat avec la banque mondiale se sont engagés à lutter contre ce fléau. «Nous avons décidé de mettre en commun depuis 2013, des règles et pratiques de sécurité routière pour réduire considérablement des pertes humaine et financière», relève Pierre Damnon, directeur général de Cimencam.

Entre autres mesures, la formation de conducteurs en conduite préventive, l’évaluation du risque routier pour assistance à la conduite des chauffeurs. Des initiatives encouragées par le ministre délégué aux transports, Mefiré Oumarou, qui a exhorté le secteur privé à appuyer les efforts du gouvernement pour lutter contre l’insécurité routière. En perspectives, l’ouverture d’un centre Safe Way Right Way commun de suivi Gps « en ligne» et en direct de véhicules, la mise en place d’une base de données électroniques pour le partage de documents, l’organisation de campagnes de communication dans les villes et auprès des usagers.