En réaction aux mandats d’arrêt internationaux émis par le gouvernement camerounais contre certains acteurs de la diaspora camerounaise, accusés d’être les principaux instigateurs des violences, Tapang Ivo Tanku, l’une des personnes visées par la mesure, s’est exprimée samedi dernier, via le réseau social Facebook.
« Nous devons brûler tous les vestiges de la colonisation…Brûlez toutes les délégations régionales, les services des impôts, les sous-préfectures, les casernes de gendarmerie… Si jamais leurs mandats d’arrêt sont exécutés. Chaque fois qu’on arrête l’un d’entre nous, brûler les maisons des hauts gradés pour qu’ils deviennent des sans-abris ».
Avant les dites allégations, le présumé diplômer de l’institut des relations internationales du Cameroun, réfugié aux États-Unis, a affirmé que toutes les personnes visées par le mandat d’arrêt du gouvernement camerounais, seraient détenteurs de passeports étrangers : « Les États-Unis peuvent-ils extrader l’un de leur citoyen vers le Cameroun ? Vous êtes fous dans vos têtes !» s’est-il exclamé.
S’agissant de la nationalité camerounaise, l’activiste estime être un citoyen de seconde zone au Cameroun: « Nous sommes des citoyens inutiles, je répète, nous sommes des citoyens inutiles. Je suis un citoyen inutile. Puisque nous sommes des terroristes et des chiens, nous devons mordre comme des chiens. Nous avons fait les études et payer le taxi comme tout le monde, au final il n’y a rien ».
Tapang Ivo Tanku a en même temps tenu à remercier tous ceux qui travaillent (comme des taupes) au sein de l’armée et de la police camerounaise et qui leur donnent des informations en temps réel. Cette situation, a-t-il indiqué, nous a permis d’attraper nuitamment, il y a quelques jours, et de mettre le feu, sur un camion transportant les bonbonnes de gaz lacrymogène, appartenant à la police.