Le bras droit de Paul Biya, Ferdinand Ngoh Ngoh peut faire et défaire toute une carrière. Il ne s’en vante pas en public mais en privé il bouge beaucoup ses pions pour instaurer son leadership et renforcer son autorité auprès du leader du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) Paul Biya.
L’une des "victimes" de Ferdinand Ngoh Ngoh est une ministre, comme plusieurs autres autorités qui ne font rien pour se mettre à dos l’homme à la punk. C’est le membre du gouvernement Minette Libom Li Likeng.
À son sujet, on apprend du lanceur d’alertes Boris Bertolt : « Autre ennemi que le secrétaire général de la présidence de la République s’est choisi : le ministre des Postes et Télécommunications. Femme croyante et épouse de pasteur, elle a depuis longtemps choisi de s’en remettre à Dieu, condamnée qu’elle est à voir ses plans d’actions et ses financements systématiquement bloqués par celui qui l’a choisie comme ennemie.
Entre correspondances incendiaires et coups de fils enragés on dirait parfois que Ferdinand Ngoh Ngoh parle à Minette Libom Li Likeng comme un parvenu réprimande une nièce orpheline. Ayant constaté que cette dernière ne coopère pas dans ses magouilles, il a depuis plusieurs années pris le contrôle du fonds spécial des télécommunications.
Ce fonds dédié à la promotion des start-up de l’économie numérique est désormais géré, comble de l’hérésie, par l’homme fort de la présidence qui chaque année viderait cette cagnotte sans coup férir, et sans affecter le moindre centime à un projet de l’économie numérique ».
Mais ensuite, il y a d’autres personnes qui souffrent de la présence de Ferdinand Ngoh Ngoh auprès de Paul Biya : « Le calvaire de Minette Libom Li Likeng est semblable à celui de Malachie Manaouda ou encore du ministre des Sports Narcisse Mouelle Kombi », avance Boris Bertolt.
« A ces ministres qu’il réprimande comme de vulgaires garnements, le tout-puissant rappelle le sort de Patrice Amba Salla, excellent ministre des Travaux publics, que lui, en sa qualité de vice-dieu a réussi à faire sortir du gouvernement, juste pour prouver que c’est lui le patron. Un sort qu’a également connu Abba Sadou, ancien ministre des Marchés publics qui, en s’opposant aux magouilles du tout-puissant dans l’attribution des marchés de la CAN, a signé la fin de sa carrière ministérielle », apprend-on.
Le ministre des Finances Louis-Paul Motaze n’est pas épargné : « Le vœu actuel le plus cher de l’homme à la punk, est de faire tomber un autre ennemi qu’il s’est récemment choisi : Louis-Paul Motaze, le ministre des Finances. Depuis la découverte des agissements suspects de la Task Force dirigée par Ferdinand Ngoh Ngoh dans la gestion financière des fonds de la CAN et du covid-19, il a développé une animosité d’une rare virulence contre le ministre des Finances.
Ces deux (02) dernières années, il a balancé pas moins de sept (07) contrôles et enquêtes contre le ministre Louis-Paul Motaze, à grand renfort de publicité mensongère de journaux à sa solde, y compris un titre spécialisé dans les affaires judiciaires.
Si ces enquêtes contre le Minfi n’ont rien produit de nature à satisfaire la haine du tout-puissant contre le ministre des Finances, le SGPR ne désespère pas, car il est aidé et soutenu dans sa démarche par des ministres qui lui sont dévoués corps et âmes, à savoir la ministre chargée du contrôle supérieur de l’État Rose Mbah Acha et Yves Galax Etoga le secrétaire d’État à la défense chargé de la gendarmerie ». Les dossiers commencent par sortir.