Infos Sports of Thursday, 18 June 2015

Source: cameroon-info.net

Les supporters des Lions rejoignent les rangs de l’opposition à Biya

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Le maintien de Volker Finke par la présidence de la République et la performance en demi-teinte des Lions indomptables renforcent le mécontentement visà-vis des tenants du régime.

Le pouvoir de Yaoundé vient de se faire de nouveaux ennemis au sein du peuple. Ce sont ces protestataires d’un genre nouveau qui ont refusé en masse d’aller soutenir les Lions indomptables du Cameroun opposés à la Mauritanie dans le cadre de la première journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations Gabon 2017, le 14 juin 2015.

Le spectacle d’un stade Ahmadou Ahidjo à moitié vide a confirmé le rejet que suscitent aujourd’hui les Lions indomptables du Cameroun. Il y a longtemps que l’on n’avait pas vu autant de compartiments de l’antre de Mfandena désertés un jour de match des Lions A.

Le public boude une équipe qui n’a pas fait bonne figure au dernier rendez-vous du football continental. Surtout, il rejette leur patron, l’Allemand Volker Finke, à la tête d’une équipe qui a pris l’habitude de ne gagner que les matches amicaux et terminer au dernier rang lors des compétitions d’envergure comme la Coupe du Monde 2014 et la Coupe d’Afrique 2015.

Ils protestent contre cette « présidence de la République » qui le leur impose alors que même la Fédération camerounaise de football –pour une fois bien inspirée – n’en voulait plus.

Et l’on ne peut pas dire que la « haine » qu’éprouvent de nombreux supporters des Lions indomptables pourra disparaître de sitôt. Elle s’est accentuée après le match de dimanche, une partie au cours de laquelle les Lions ont étalé des lacunes encore plus grandes.

Désormais, l’on argue de ce que si l’équipe va mal, c’est à cause de la présidence de la République du Cameroun dont on ne comprend pas toujours la décision. Beaucoup estiment que si Finke avait été mis à l’écart, la sélection nationale fanion aurait fourni des performances bien meilleures.

Le pouvoir risque de perdre le soutien d’une partie du peuple. Celui de cette frange de supporters qui lui reproche déjà de le priver des bienfaits de son opium. Pas une bonne chose pour des dirigeants qui recherchent le soutien et l’adhésion de la population.