Dans un communiqué de presse publié le 28 novembre 2016, le bureau des affaires publiques de la Maison Blanche se dit préoccupé par la répression des manifestations observée dans les villes de Bamenda et Buea ces derniers jours.
«Les Etats-Unis d’Amérique sont profondément préoccupés par les pertes en vies humaines, les blessures et les dégâts causés par des manifestations violentes à Bamenda et Buea, capitales respectives des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun», lit-on dans le communiqué de presse de John Kirby, Secrétaire adjoint et porte-parole du Département des affaires publiques des États-Unis.
Les États-Unis d’Amérique exhortent le Gouvernement camerounais «à protéger et à défendre les droits de l’homme et les libertés fondamentales, à veiller à ce que toutes les voix soient entendues et respectées et à préserver les garanties consacrées dans sa Constitution et ses obligations internationales».
Outre les événements de Bamenda et Buea, la Maison Blanche est également préoccupée par les récentes actions de Yaoundé visant «à restreindre la liberté d’expression et le rassemblement pacifique, y compris des peines de dix ans de prison pour les hommes qui ont échangé des textes faisant référence à Boko Haram et l’arrestation de 54 membres du Cameroun People’s Party alors qu’ils organisaient pacifiquement une réunion du parti».
John Kirby conclut son communiqué en disant: «La Constitution du Cameroun garantit les libertés d’expression, d’association et de réunion pacifique, et nous pensons qu’une rhétorique et des activités non menaçantes – en particulier les conversations privées et les rassemblements – ne justifient ni poursuites ni censures gouvernementales».
La Maison Blanche appelle toutes les parties «à faire preuve de retenue, à s’abstenir de nouvelles violences et à engager un dialogue en vue d’une résolution pacifique des protestations en cours».