Actualités of Thursday, 9 February 2017

Source: cameroon-info.net

Les taxis interdits d’accès à l'université de Ngaoundéré

Entrée principale de l'Université de Ngaoundéré Entrée principale de l'Université de Ngaoundéré

Cette décision a été prise par le Secrétaire Général de l’Université, après l’altercation entre un chauffeur de taxi et l’un des vigiles de l’Université.

Depuis l’altercation qu’il y a eu entre un chauffeur de taxi et un vigile de l’Université de Ngaoundéré au mois de novembre dernier, les taxis sont interdits d’accès dans le campus. La décision a été prise par le Secrétaire général (SG) de l’Université. «Le Secrétaire général de l’Université nous a instruits depuis le mois de novembre qu’aucun taxi n’entre au campus. Les entrées du campus sont désormais filtrées pour plus de sécurité. Seuls les véhicules personnels et ceux des visiteurs et les conducteurs de motos taxis sont autorisés à franchir le portail. Les taxis jaunes ne doivent pas franchir le portail de l’Université», déclare Jean, un vigile de l’Université, rencontré par le quotidien Le Jour qui rapporte ses propos dans son édition du 9 février 2017.

La décision du SG que les vigiles de l’Université soutiennent n’est cependant pas acceptée par les étudiants, et est mal accueillie chez certains enseignants. Car il faut dire comme le souligne aussi le quotidien, que les étudiants, les enseignants et le personnel administratif qui partent quotidiennement du centre-ville de Ngaoundéré pour le campus sont déposés à la guérite. Ceux qui ne peuvent pas prendre les motos taxis, ils ont environ trois kilomètres à parcourir à pied pour les salles de classe et le rectorat. «Avant, le taxi nous déposait à l’intérieur du campus pour un tarif de 300 FCFA. Maintenant nous sommes obligés de descendre à la guérite pour ensuite continuer le parcours à moto ou à pieds. Ici, il faut encore débourser 150 FCFA pour la moto», déclare un enseignant de la Faculté des Sciences.

Pour les vigiles, il faut voir dans cette décision une question de sécurité. «Un chauffeur de taxi a voulu poignarder un de mes collègues et le lendemain le SG a décidé d’interdire l’accès aux taxis sur le campus», explique Jean. «L’Université ne dispose pas de bus de transport ni pour étudiants encore moins pour le personnel. Nous sommes les premiers pénalisés par cette décision injuste des responsables de l’Université», déclare un étudiant.

Vendredi dernier, c’est de justesse qu’un mouvement d’humeur des étudiants de la Faculté des Arts, Lettres et Sciences humaines à ce sujet a été évité. Les étudiants se plaignaient d’être arrivés en retard soit pour les cours soit pour les examens du premier semestre.