Actualités of Monday, 30 May 2022

Source: www.camerounweb.com

'Les terres Sawa valent-elles mieux que la fin de la guerre au NOSO ?'

Les terres Sawa valent-elles mieux que les droits de l’homme ou la fin de la guerre au NOSO Les terres Sawa valent-elles mieux que les droits de l’homme ou la fin de la guerre au NOSO


• Les déguerpissements font parler au Cameroun

• La guerre au NOSO aussi

• Lequel des deux problèmes doit être réglé en urgence ?

L’activiste camerounais André Blaise Essama suit de loin le conflit foncier qui oppose les autorités au peuple Sawa. Il n’est pas mal renseigné non plus sur la guerre dans la région du Nord-Ouest et du Sud-Ouest (NOSO). Il se demande si le problème des populations expropriées est plus crucial que celui des vies humaines.

André Blaise Essama a fait une sortie sur sa page Facebook lundi le 30 mai 2022. De son point de vue, la lutte entreprise les habitants déguerpis à Dikolo-Bali (premier arrondissement de la capitale économique du Cameroun) n’est pas plus importante que les autres problèmes du pays comme la guerre qui dure depuis 06 ans dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun.

Les terres Sawa valent-elles mieux que les droits de l’homme ou la fin de la guerre au NOSO Cameroun ou que le Cameroun en entier ? Non, non, pas du tout. Moi Essama, je soutiens les victimes de Dikolo, de Bessengue, de Japoma, de Mabanda, etc. et je suis Dikolo et tous ces lieux, mais alors soutenons la communauté Sawa et demandons-leur et aux autres victimes aussi d’accompagner les combats qui visent au bonheur de tous les Camerounais. Sérieusement.

Déguerpissements à Dikolo : 'attention à la bombe sociale'

Les expropriations en cours à Bali, dans la ville de Douala, font réagir beaucoup de personnes. Le journaliste camerounais de Radio France internationale (RFI), Alain Foka voit le danger venir de loin et prévoit les autorités par rapport aux répercussions que les déguerpissements peuvent engendrer dans le paysage social du pays.

Pour l’homme de média Alain Foka, célèbre présentateur de « Archives d’Afrique » sur RFI, démolir les habitats est une chose, mais ne pas recaser comme cela se doit les populations expropriées est une autre chose. Il a exprimé son désaccord sur le réseau social Twitter.

Exproprier pour cause d’utilité publique, je peux comprendre, mais pour un projet commercial, j’ai du mal. Si en plus les populations ne sont pas recasées et justement indemnisées, c’est carrément incompréhensible. Attention à la bombe sociale. Ce qui se passe à Dikolo Bali à Douala est inacceptable.

Le 20 mai 2022, lors de la Fête de l’unité nationale, les filles et fils Sawa ont boudé la cérémonie et les festivités. Vêtus en noirs, ils se sont retrouvés pour manifester sur leurs terres détruites. Les populations ont demandé que justice soit faite et que la fin des expulsions « brutales, illégales, irrégulières et injustes » soit prononcée incessamment.