Après avoir maugréé pendant trois ans sur leurs conditions qu’ils jugent déplorables, les étudiants de la filière Psychopédagogie ont pris d’assaut le campus de l’ESSEC le 27 juillet dernier. Au cœur des manifestations, leur mécontentement. Selon ces derniers, l’institution leur aurait abandonné les charges depuis l’ouverture de la filière en 2013, indique La Nouvelle Expression du jeudi 28 juillet 2016, en kiosque.

«Jusqu’ici, ce sont les étudiants qui payent les missions des enseignants. Pire encore, c’est nous qui menons des quêtes entre nous pour payer les loyers des campus de Bafoussam et Foumban respectivement ouverts il y a deux an et un an», confie un étudiant sous cape. Mis à part ces charges abandonnées aux étudiants, ceux-ci ont dû également cotiser de l’argent pour faire imprimer les épreuves des examens. «Pourtant nous nous acquittons de nos frais universitaires chaque année. Nous n’en pouvons plus. Il faut que l’université prenne ses responsabilités», argue avec véhémence un autre revendicateur.

C’est donc avec excitation que les meneurs du mouvement d’humeur qui se prépare se sont laissés allé à leur revendication. Tout en promettant de faire grève au cas où l’administration en venait à rester insensible à leurs plaintes, souligne le quotidien. «Le Doyen nous a promis qu’il allait convoquer une réunion. Nous attendons tout en disant que si des propositions concrètes ne sont pas trouvées à l’issue de cette assise, nous allons débuter le mouvement et si possible porter nos revendications chez le Ministre», poursuivent-ils.

Des indiscrétions rapportent que le Doyen de ladite faculté aurait été entendu hier au Conseil de discipline. Si les autres filières professionnelles n’osent pas jusqu’ici faire entendre leurs voix, ce n’est pas pour autant que tout va pour le mieux. En effet, révèle le journal, en Licence et Master en communication, les cours sont en arrêt depuis le 25 juillet dernier. Ceux-ci revendiquent entre autres, des notes d’examens passés depuis le mois de mai 2016.