La nouvelle de l’arrêt des poursuites judiciaires contre les évêques anglophones du Nord-Ouest est loin d’avoir fait sourire au sein de la conférence épiscopale nationale du Cameroun.
Interrogés, les hommes d’Eglise n'ont pas mâché leurs mots pour dénoncer cette façon de faire, qui consiste à accuser pour ensuite arrêter les poursuites.
Parmi eux, Mgr Abraham Kome, président de la commission justice et paix au sein de la conférence épiscopale nationale. Il a appellé les autorités camerounaises à s’expliquer sur les mobiles de ce procès dont l’arrêt des poursuites vient d’être déclaré.
Pour mémoire, l’Archevêque de Bamenda Cornelius Fontem Esua, son auxiliaire Michael Bibi, l’évêque du diocèse de Kumbo Georges Nkuo, et le principal du collège sacré cœur de Mankon, devaient tous les quatre répondre des accusations portées contre eux par 2 officiers supérieurs de l’armée camerounaise.
Se présentant comme parents d’élèves, ils accusaient ces évêques de la province ecclésiastique de Bamenda, de soutenir la crise qui secoue les régions anglophones depuis novembre 2016 et d’avoir perçu des frais de scolarité pour le compte de l’année scolaire qui tire à sa fin, sans rien avoir dispensé comme cours. Ils réclamaient par conséquent, une indemnité de 150 millions de FCFA.