Actualités of Friday, 5 January 2018

Source: ebugnti.wordpress.com

Les évêques décidés à honorer une promesse faite à Mgr Bala

Mgr Bala assassiné, sa tombe profanée Mgr Bala assassiné, sa tombe profanée

Le séminaire annuel de la Conférence Épiscopale Nationale du Cameroun (CENC) se tient du 06 au 13 janvier 2018 à Yaoundé. De sources internes à la CENC, il avait été prévu pour se tenir à Bafia.

Monseigneur Jean Marie Benoît BALA l’avait sollicité en janvier 2017, lors du séminaire de Mamfé, pour marquer en apothéose la célébration du cinquantenaire de son diocèse.

Mais il sera enlevé le 30 mai et assassiné. Les évêques du Cameroun ont donc convenu de ramener cette rencontre au siège.

Mais ils tiennent à marquer l’événement et honorer leur promesse en allant célébrer, dans la Cathédrale Saint Sébastien où repose leur pair assassiné, une messe pontificale.

La célébration eucharistique devrait avoir lieu le 11 janvier (jour cinquantaine de l’érection du diocèse) à onze heures. L’occasion de témoigner leur solidarité au peuple toujours éploré de Bafia.

Mais aussi l’opportunité de rappeler qu’ils n’ont pas baisser la garde, dans la recherche de la vérité sur l’enlèvement et l’assassinat de l’ancien ordinaire des lieux.

La Conférence Épiscopale Nationale du Cameroun a été constante dans l’affirmation de l’assassinat de Monseigneur Jean Marie Benoît BALA.

Elle dit depuis sept mois, et contrairement à la thèse de la justice et la police, que « Monseigneur Jean Marie Benoît BALA ne s’est pas suicidé. Il a été brutalement assassiné ».

La Conférence Épiscopale Nationale a porté plainte contre « X », pour « enlèvement, séquestration et assassinat ». Mais l’enquête ouverte le 02 juin 2017, à la suite du repêchage de la dépouille de l’évêque de Bafia dans les eaux de la Sanaga, reste sans suites.

Contradictions systématiques

Le 04 juillet 2017, le procureur de la République près la Cour d’appel du Centre avait indiqué, dans un communiqué, que la noyade était « la cause la plus probable de décès » de Monseigneur BALA.

Une hypothèse soutenu par « l’absence de toute trace de violence sur le corps du défunt ». Le 10 juillet, les évêques lui répondaient en affirmant que « le corps [qu’ils ont] vu et reconnu à Ebedba et à la morgue de l’Hôpital Général de Yaoundé comme étant celui de Monseigneur Jean Marie Benoît BALA, portait bel et bien des marques de violence ».

Le certificat de décès, délivré par le docteur NDJITOYAP NDAM Élie C., le 02 août, au nom de l’Hôpital Général de Yaoundé, indique : « cause [la mort] non déterminée ».

L’espace réservé à la date, sur le même document, est également vide. Même le site catholic-hierarchy.org, qui s’était empressé de proclamer le décès de l’évêque au soir de sa disparition, affiche désormais : « date du décès incertaine ».

Les évêques du Cameroun continuent à inviter tous ceux qui savent quelque chose sur l’enlèvement et l’assassinat de Monseigneur BALA, à le révéler.

Une proposition jugée risible par une partie de l’opinion. Celle-ci relève que le même épiscopat dénonce les entraves, les menaces et intimidations que subissent les personnes impliquées dans cette enquête.