Les conducteurs de taxis avaient jusqu’au 17 juillet 2016 pour procéder à la rénovation de leurs voitures. La mesure a été prise et rendue publique, il y’a plus d’un mois par Josué Me Mah, l’ancien Délégué régional des Transports pour le Centre.
Celle-ci indiquait qu’il fallait améliorer l’état des carrosseries, de propreté des taxis et la tenue vestimentaire des conducteurs. Outre cela il fallait peindre les taxis en jaune, numéroter les portières avant et installer des postes radio. Par cette mesure il s’agissait pour l’autorité suscitée de donner une image positive du Cameroun dans le domaine du transport lors de la Coupe d’Afrique des Nations 2016.
Cependant, on constate que rien n’a changé aujourd’hui. La capitale politique pilule toujours de voitures délabrées. Et, les sanctions annoncées dans la mesure ne sont pas appliquées. Le quotidien Le Jour édition du 23 août 2016 précise que «les contrevenants étaient censés voir leurs véhicules retirés de la circulation ou encore leurs licences de transport retirées».
Du côté des syndicats de transport urbains, la passivité de l’administration trouve sa justification par l’affectation de l’ancien Délégué régional des Transports pour le Centre. «Lorsque la mesure a été rendue publique, nous avons organisé la campagne de sensibilisation des taximen au sein de notre syndicat. Nous avons arrêté parce que le nouveau délégué ne nous donne pas l’impression qu’elle va continuer dans la même lancée. Nous attendons de voir», indique Patrice Samen le président national des transporteurs urbains et interurbains du Cameroun.
Augustin Ngangoua, un membre du SYNATUIRCAM, a lui aussi déclaré que: «nous sommes d’accord que l’état des véhicules au Cameroun est à revoir, mais nous demandons que chacun fasse son travail. La Coupe d’Afrique des Nations est un évènement national et non régional. Par conséquent une telle mesure doit être prise par une instance nationale».