En 2013, le Ministère du Tourisme annonçait fièrement que le Cameroun était devenu une destination touristique avec un peu plus de 900 000 visiteurs étrangers. Deux ans plus tard, le pays serait devenu moins attrayant pour les touristes, car moins de 500 000 d’entre eux ont foulé le sol camerounais depuis 2014.
Cette baisse considérable de touristes étrangers est en partie due aux enlèvements d’expatriés dans la région de l’Extrême-Nord en 2013 et de la déclaration de guerre du Chef de l’Etat Paul Biya à Boko Haram à Paris, le 17 mai 2014. Plusieurs chancelleries occidentales ont alors jugé dangereuse la destination septentrionale du pays, indique Le Quotidien de l’économie dans son édition du lundi 02 novembre 2015.
Selon des opérateurs du secteur, les attaques de Boko Haram ont fait fuir les touristes, faisant chuter le taux de fréquentation des hôtels de 60%, dans cette partie du Cameroun, qui abrite quelques sites touristiques les plus en vue.
Cependant, Jules Yassi, patron d’une agence de tourisme à Yaoundé soutient dans les colonnes du journal que «le Cameroun reste une destination touristique fréquentable, considérable et vendable». D’après lui, «le Cameroun n’est pas un pays en guerre comme certains veulent le faire penser. Des pays tels qu’Israël, la Palestine, la Syrie ou même le Kenya demeurent des destinations fréquentées, alors que ce sont des points chauds du globe. Ce qui n’est pas le cas avec le Cameroun dont plus de 90% du territoire est sécurisé».
En dépit de l’insécurité dans la région de l’Extrême-Nord, le Cameroun a gagné quelques places dans le classement 2015 des meilleures destinations touristiques en Afrique et dans le monde publié par Bloom Consulting, en partenariat avec les magazines The Economist et Forbes, et la chaîne de télévision CNN. Avec trois places de gagnées en 2015, le Cameroun est la 25ème destination touristique en Afrique, et la 155ème dans le monde.