Le mardi 5 juillet 2016, l’opposant Abel a publié sur sa page Facebook une «lettre ouverte au Président Paul Biya». S’appuyant sur la citation du Roi Salomon qui déclare dans la Bible que «la justice est ce qui élève une nation», le Conseiller municipal Social Democratic Front (SDF) de Douala 3e réclame d’emblée la libération de quelques victimes de l’ «Opération épervier». Il cite les noms d’Yves Michel Fotso, Polycarpe Abah Abah, Jean-Marie Atangana Mebara, Pierre Désiré Engo et Ephraim Inoni.

Il soutient, s’adressant au Président camerounais, que si ceux-là «s'étaient livrés au trafic des nationalités et qu'ils aient pris la nationalité française», il aurait «été incapable de les maintenir en prison». Elimby Lobe ajoute: «Vous avez renoncé à punir Madame Eyoum parce qu'elle est française et que son pays vous contraint à l'élargir, la protection de notre fortune commune n'a plus été votre préoccupation essentielle. Vous ne nous convaincrez plus jamais de vos bonnes raisons de détenir des prévaricateurs au seul motif qu'ils ont seulement la nationalité camerounaise».

Le secrétaire national adjoint à la communication du principal parti de l’opposition camerounaise déclare que le Président de la République du Cameroun a rendu la liberté à «une prévaricatrice française au mépris de notre préjudice, au nom de la justice». Il lui ordonne: «Monsieur le Président Biya, méprisez encore notre préjudice et rendez la liberté à Yves Michel Fotso et à tous les prévaricateurs que vous avez voulu nous faire croire que vous punissez en réparation des préjudices qu'ils ont infligés à notre pays, car c'est par la justice que votre trône sera solidement établi (proverbes chapitre 16, verset 12)».