Les négociations entreprises par les autorités camerounaises avec celles du Tchad pour la libération des neuf militaires du 1er Bataillon d’intervention rapide (Bir) ont abouti. Les militaires camerounais ont été relaxés et remis au Préfet du Logone et Chari le mercredi 10 mai 2017. Détenus avec deux éleveurs, c’est à la mi-journée de ce jour qu’ils sont revenus au Cameroun, précise le quotidien Le Jour dans son édition du 12 mai 2017. Une source proche de ce dossier indique qu’ «ils sont rentrés sains et saufs». La personne qui s’est chargée de négocier avec le Tchad est Bah Oumarou Sanda le chef de la mission diplomatique camerounaise au Tchad.
Pour rappel les 9 neuf militaires et les 2 propriétaires de bœufs ont été arrêtés le dimanche 7 mai 2017 à deux kilomètres de la frontière camerounaise, sur le sol tchadien. Une source du journal avait alors expliqué que ces derniers ont eu à franchir la ligne de la frontière non matérialisée sans s’en rendre compte. Les militaires du Bir s’étaient lancés à la poursuite de voleurs de bétails qui venaient juste de commettre un forfait. Alertés par les victimes, les militaires camerounais étaient convaincus qu’ils pouvaient rattraper ces derniers. «Leur mode opératoire est connu. Ils viennent régulièrement s’attaquer à des troupeaux isolés des villages. Ils maîtrisent les bouviers et parfois les assassinent avant de s’enfuir au Tchad. Ils se réfugient alors dans les petites forêts de l’autre côté de la frontière», ajoute la source du quotidien.
Le journal d’Haman Mana fait quand même remarquer suite à cet incident qui a valu la détention des militaires camerounais, «les franchissements de la frontière par des tchadiens sont quotidien à tous les points de passage». Le journal note que «des militaires tchadiens sont souvent venus avec armes et bagages et ont été accueillis «fraternellement au Cameroun».