Actualités of Thursday, 21 April 2016

Source: cameroon-info.net

Liberté de la presse: Le Cameroun se classe 126e

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Malgré cette amélioration par rapport à l'année dernière, le Cameroun n'est pas moins épinglé au niveau de ses radios à capitaux privés qui, selon RSF, restent «sous la menace permanente d'une fermeture».

Selon le classement mondial de la liberté de la presse 2016, publié mercredi 20 avril 2016 par Reporters Sans Frontières (RSF), le Cameroun a gagné sept places. Le pays de Paul Biya figure ainsi au 126e rang mondial sur 180 pays classé.

En effet, constate l’ONG, en dépit de la floraison de chaînes à travers le pays, le Gouvernement se hâte lentement de leur attribuer un agrément définitif, une technique qui est utilisée par le Gouvernement pour continuer à faire planer le spectre d'une interruption d'émission.

Deux de ces médias ont ainsi arrêté de diffuser à Bafoussam (Ouest) «parce qu'elles avaient déplu au gouvernement de Paul Biya», indique RSF qui ajoute que «dans le même temps, les journalistes qui «dérangent» sont facilement mis aux arrêts ou accusés de «terrorisme», un motif vague qui permet des arrestations arbitraires, plus ou moins prolongées: une nouvelle loi anti-terroriste prévoit de traduire les prévenus devant les tribunaux militaires».

Globalement, ce palmarès - qui fait référence dans l’ensemble du monde - révèle les positions relatives de 180 pays au regard de la latitude d’action de leurs journalistes. Au vu des indices régionaux, il apparaît que l’Europe (19,8 points d’indice) demeure la zone où les médias sont les plus libres, suivie (de loin) par l’Afrique (36,9), qui, fait inédit, passe devant les Amériques (37,1), l’Amérique latine étant plombée par les violences accrues contre les journalistes.

Suivent l’Asie (43,8) et l’Europe de l’Est et Asie Centrale (48,4). L’Afrique du Nord/Moyen Orient (50,8) reste la région du monde où les journalistes sont les plus soumis à des contraintes de toutes sortes. A noter que plus l'indice monte, pire est la situation.

Publié chaque année depuis 2002 à l’initiative de RSF, le Classement mondial de la liberté de la presse est un outil de plaidoyer essentiel fondé sur le principe de l’émulation entre Etats. Sa notoriété lui confère une influence croissante auprès des médias, des autorités publiques nationales et des organisations internationales.

Le Classement repose sur une mesure de la situation de la liberté de la presse, fondée sur une appréciation du pluralisme, de l’indépendance des médias, de la qualité du cadre légal et de la sécurité des journalistes dans 180 pays. Il est établi grâce à un questionnaire proposé en vingt langues à des experts du monde entier.

A cette analyse qualitative s’ajoute un relevé quantitatif des violences commises contre les journalistes sur la période prise en compte.