Actualités of Wednesday, 26 April 2017

Source: www.camerounweb.com

Liberté de la presse: le Cameroun mauvais élève

Le président camerounais, Paul Biya Le président camerounais, Paul Biya

L’Organisation non gouvernementale (ONG) Reporters sans frontières a publié ce mercredi 26 avril le classement annuel de la liberté de la presse 2017.

Parmi les mauvais élèves figure en bonne place le Cameroun. Le pays a perdu 4 places et occupe le 130e rang. Depuis le début de la crise anglophone, Paul Biya a renforcé la répression contre les journalistes.

Plusieurs radios privées à l’instar de Hot Cocoa, l’une des plus écoutées de la région anglophone dans le Nord-Ouest du Cameroun, ont été fermées arbitrairement.

Et les arrestations et intimidations à l’endroit des journalistes n’ont pas cessées.

Le dernier exemple est le cas d’Ahmed Abba, correspondant en langue Haoussa de Radio France internationale (RFI) à Maroua, dans l’Extrême-Nord du Cameroun.

Après 21 mois de prison, 15 mois de procédure judiciaire et 3 mois de détention au secret dans des conditions dures, il a finalement été condamné le lundi 24 avril 2017 à une peine de dix ans de prison, assortie d’une amende de 55 726 325 francs CFA soit environ 85 000 euros.

Le tribunal militaire de Yaoundé juge Ahmed Abba coupable de « non-dénonciation d’actes de terrorisme » et de « blanchiment d’actes de terrorisme » au profit de Boko Haram.

Selon l'ONG, l’édition 2017 du Classement mondial de la liberté de la presse est marquée par la banalisation des attaques contre les médias et le triomphe d’hommes forts qui font basculer le monde à l’ère de la post-vérité, de la propagande et de la répression, notamment dans les démocraties.