Contrairement à ce que l’on pu entendre, le Cameroun n’a toujours pas entériné le principe de la libre circulation en zone CEMAC.
Yaoundé est ainsi la dernière capitale à ne pas appliquer l’Acte Additionnel N° 01/13-CEMAC-070-U-CCE-SE, portant suppression des visas pour tous les ressortissants de la CEMAC circulant dans l’espace communautaire.
De sources internes au Ministère des Relations Extérieures, une circulaire est en préparation. Mais d’ores et déjà, l’on applique le principe de réciprocité.
En clair, dès lors que le Cameroun était signataire (en 2013) de l’accord de Libreville sur la libre circulation, sa mise en application, par un tiers État de la Région, le rend ipso facto applicable pour ses citoyens vis-à-vis du Cameroun.
La libre circulation en zone CEMAC est donc tacitement actée au Cameroun, par le seul fait d’avoir été mise application dans les cinq autres pays.
Mais le fait d’être le dernier pays et seul à ne l’avoir pas officiellement entérinée laisse du Cameroun l’image de canard boiteux, dans une Région où il passe généralement pour être la locomotive.