Actualités of Tuesday, 21 November 2023

Source: www.bbc.com

Licencié à la surprise générale de OpenAI, Sam Altman l'As de l'intelligence artificielle va rejoindre Microsoft

Licencié à la surprise générale de OpenAI, Sam Altman l'As de l'intelligence artificielle va rejoind Licencié à la surprise générale de OpenAI, Sam Altman l'As de l'intelligence artificielle va rejoind

Sam Altman va rejoindre Microsoft, selon une annonce du géant de la technologie, mettant fin aux spéculations sur son retour à OpenAI, 48 heures seulement après son éviction chaotique.

Le directeur général de Microsoft, Satya Nadella, a écrit sur X, anciennement Twitter, que Sam Altman rejoindrait Microsoft pour diriger "une nouvelle équipe de recherche sur l'IA avancée".

Dans le même temps, l'ancien PDG de Twitch, Emmett Shear, deviendra le nouveau patron intérimaire d'OpenAI.

Sur X, il a qualifié ce poste d'"opportunité unique".

Mais il a ajouté que la manière dont M. Altman avait été licencié avait été "très mal gérée" et avait "sérieusement entamé notre confiance".

Sam Altman, 38 ans, a participé au lancement de l'entreprise - surtout connue pour avoir créé le populaire robot ChatGPT - et est devenu l'une des personnalités les plus influentes dans le domaine en plein essor de l'intelligence artificielle générative (IA).

Le monde de la technologie est sous le choc.

Vendredi, Sam Altman, l'une des étoiles les plus brillantes du secteur florissant de l'intelligence artificielle, un homme qui, pour beaucoup, était devenu le porte-parole de l'IA, a été évincé sans ménagement d'OpenAI l'entreprise qu'il avait cofondée.

L'IA est présente dans nos vies depuis des années : elle nous suggère des choses sur nos réseaux sociaux, nous recommande des films sur les plateformes de streaming vidéo et contribue au calcul de nos primes d'assurance.

Mais jusqu'à l'avènement du chatbot ChatGPT AI, la plupart des gens n'avaient jamais interagi avec l'intelligence artificielle ni obtenu de réponse de sa part.

L'intelligence artificielle est une technologie incroyablement puissante. Cela ressemble à l'intrigue d'un mauvais film, mais de nombreux experts pensent sérieusement qu'elle pourrait sauver le monde ou le détruire.

Les enjeux sont considérables, et M. Altman est l'une des rares personnes à avoir ce genre d'avenir entre les mains.

Son licenciement d'OpenAI, la société à l'origine du robot ChatGPT, a été aussi soudain que spectaculaire. Mon téléphone a explosé lorsque la nouvelle est tombée, alors que la communauté technologique et les journalistes tentaient de comprendre ce qui s'était passé.

Dans une déclaration, le conseil d'administration indique que M. Altman n'a pas été "constamment franc dans ses communications" avec lui et que, par conséquent, il a "perdu confiance" dans sa capacité à diriger l'entreprise.

En lisant entre les lignes, on peut penser qu'il a peut-être dissimulé des informations et qu'il a été démasqué d'une manière ou d'une autre. La formulation de la déclaration officielle est si puissante qu'elle semble presque personnelle.

Il y a beaucoup de rumeurs, mais jusqu'à présent, il n'y a pas d'autres détails.

Parfois, les entreprises technologiques ont une culture de travail tellement toxique qu'elle entraîne la chute de leur patron, mais dans ce cas-ci, il n'y a pas de plaintes connues à ce sujet au sein d'OpenAI.

En octobre, l'entreprise a été évaluée à 80 milliards de dollars, ce qui signifie qu'elle ne semble pas avoir de problèmes financiers.

Qu'en est-il de la technologie elle-même ?

Il y a quelques jours, M. Altman a écrit au sujet de ChatGPT, affirmant que l'entreprise avait du mal à répondre à une "hausse de la demande" et qu'elle avait dû interrompre les inscriptions au service d'abonnement haut de gamme.

Est-ce suffisant pour être licencié ?

Le cofondateur Greg Brockman, qui a été renvoyé du conseil d'administration quelques minutes après M. Altman, a déclaré que les deux hommes avaient été surpris par la soudaineté de ce qui s'était passé.

Le conseil d'administration ne comptait que six membres, dont Brockman et Altman. Si tout cela les a vraiment pris par surprise, cela signifie que la décision finale n'a été prise que par quatre personnes.

Que s'est-il passé pour que ce petit groupe agisse de manière si décisive et si rapide ?

M. Altman, aujourd'hui ancien PDG d'OpenAI, a participé à des discussions avec des dirigeants du monde entier sur les risques et les avantages de la puissante technologie dont il était le pionnier.

Par surprise

Il a notamment déclaré que l'IA était "un outil et non une créature" et a semblé honnête quant à ses craintes de voir un jour cette technologie échapper à tout contrôle.

Il y a quinze jours à peine, il participait au Royaume-Uni au premier sommet mondial sur la sécurité de l'IA, parmi une centaine de délégués internationaux.

La semaine dernière, il a prononcé un discours sur l'avenir de son entreprise et de sa technologie.

Je ne pense vraiment pas qu'il ait eu la moindre idée de ce qui se préparait.

Jusqu'à présent, les grands noms de la Silicon Valley ont soutenu M. Altman, notamment l'ancien directeur général de Google, Eric Schmidt, qui l'a qualifié de "héros".

Le chef de Microsoft, Satya Nadella, a déclaré qu'il restait "confiant" dans l'entreprise. Mais bien sûr, Microsoft a investi des milliards dans l'entreprise et la technologie qui sous-tend ChatGPT est maintenant intégrée dans les applications bureautiques de Microsoft.

Elon Musk est l'une des personnalités qui s'est montré le plus discret jusqu'à présent. M. Altman et lui ont créé OpenAI, avec d'autres, mais des informations font état de ce qu'ils se sont opposés au sujet de la décision de cesser d'être une organisation à but non lucratif.

Selon certaines rumeurs, c'est précisément cette question qui a de nouveau divisé l'opinion au sein de l'entreprise.

La société X de Musk, anciennement Twitter, a lancé un nouveau chatbot appelé Grok. Il n'est peut-être pas mécontent que l'OpenAI soit un peu distraite pendant un certain temps en raison d'une crise interne.

En attendant, c'est Mira Murati, Chief Technology Officer, qui assurera l'intérim. Le monde de la technologie est petit : elle a déjà travaillé pour Tesla, l'entreprise automobile appartenant à Musk.

Sera-t-elle en mesure de stabiliser ce navire qui vacille soudainement ?

Cirque embarrassant

"Le spectacle embarrassant" du week-end à l'OpenAI a finalement été pris en charge par les adultes présents dans la salle.

Ce week-end, des rapports ont suggéré que le licenciement de M. Altman avait suscité la colère des employés actuels et anciens, qui craignaient qu'il n'affecte la vente prochaine d'actions pour un montant de 86 milliards de dollars (69 milliards de livres sterling).

Un certain nombre d'entre eux, y compris des cadres supérieurs, ont affiché le même message sur X, qui se lit comme suit : "OpenAI n'est rien sans ses employés".

Le nouveau patron d'OpenAI, Emmett Shear, est l'ancien directeur et cofondateur du service de streaming vidéo Twitch. Un mémo adressé au personnel d'OpenAI indique qu'il dispose d'un "mélange unique de compétences, d'expertise et de relations qui feront avancer OpenAI".

Bien qu'il soit désormais à la tête de l'une des entreprises d'IA les plus puissantes au monde - et qu'il se définisse lui-même comme un "techno-optimiste" - M. Shear a exprimé ses inquiétudes quant à ce qu'il considère comme une menace existentielle potentielle posée par la technologie.

Les raisons exactes du licenciement de M. Altman par le conseil d'administration ne sont pas claires.

Vendredi, lorsque l'OpenAI a annoncé le licenciement de M. Altman, elle l'a accusé de ne pas avoir été "constamment franc dans ses communications avec le conseil d'administration", sans toutefois préciser ce sur quoi il n'aurait pas été franc.

M. Shear a répondu à certaines des spéculations sur le sujet.

"Le conseil d'administration n'a pas renvoyé Sam en raison d'un désaccord spécifique sur la sécurité, son raisonnement était complètement différent. Je ne suis pas assez fou pour accepter ce poste sans le soutien du conseil d'administration pour commercialiser nos formidables modèles", a-t-il écrit sur X.