C’est parti pour un bras de fer entre Guinness Cameroun, filiale de la multinationale Diageo et des ex-cadres commerciaux licenciés en fin d’année 2017. Ils ont été virés pour « fraude aux résultats ». Dans un article publié à ce sujet en novembre dernier, Le Messager révélait que selon leur employeur, ces cadres commerciaux s’entendaient pour faire gonfler de manière artificielle leurs chiffres d’affaires.

Le stratagème consistait à toucher des bonus sur leurs résultats « alors que les produits censés vendus étaient stockés dans des entrepôts des partenaires distributeurs ». Toujours selon Le Messager, c’est un audit commandé qui a permis de démanteler le réseau. Ceux-ci ont été immédiatement mis à la porte.

Dans La Nouvelle Expression (LNE) parue le 15 janvier 2018, ces ex-cadres contredisent cette version. « Nous réclamons des indemnités conséquentes puisque l’entreprise a poussé le vice en prenant ainsi une page du journal Le Messager afin de détruire définitivement nos carrière », ont déclaré les plaignants. Ils qualifient leur licenciement d’«abusif » avec des « motifs préfabriqués ».

Ils brandissent notamment leur ancienneté à Guinness Cameroun. LNE mentionne en effet que certains de ces employés ont passé 13 années au sein de l’entreprise et d’autres 8 ans de la catégorie 1, échelon A à la catégorie 10, échelon G. Des années couronnées de promotions ; toute chose qui d’après-eux, démontrent qu’ils sont compétents et intègres.

Ils ont d’ores et déjà saisi la justice pour obtenir réparation. Car, affirment-ils, il s’agit « d’un système bien orchestré par nos cousins blancs du groupe et ces licenciement ne sont que purement grotesques et abusifs ».