Privé d’accès à son bureau à cause de la guéguerre qui l’oppose à son secrétaire général, le président rétabli à ligue de football de l’Ouest, a été contraint de faire usage de la force.
Depuis lundi 20 novembre 2017, Joseph Feutcheu a repris le contrôle du siège de la ligue régionale de football de l’Ouest, qui l’échappait depuis sa réhabilitation au poste de président de cette ligue. Mais pour y parvenir, l’ancien homme en tenue a dû faire usage de la force. En effet, au lendemain du rétablissement dans leurs fonctions, des exécutifs issus de l’assemblée générale de 2009, un clash s’était déclenché entre le nouveau patron de cette ligue et son secrétaire général Fodjo Philippe Tabopda. L’une des conséquences de cette guéguerre était le refus catégorique du patron administratif de remettre les clés à son nouveau ‘’boss’’. Après avoir tenté en vain de persuader ce dernier à s’exécuter, Joseph Feutcheu a lui-même décidé d’appliquer la loi de Talion. Dans un premier temps, il a recruté des agents de sécurité qu’il a déployés au siège de la ligue. Leur mission était de ne permettre l’accès à personne hormis la secrétaire administrative. Pendant ce temps, des démarches se faisaient auprès des autorités administratives, notamment du gouverneur de la région de l’Ouest afin de bénéficier d’une autorisation à utiliser les forces de l’ordre pour défoncer les portes.
Au bout de quelques semaines de démarches, les autorités semblent avoir consenti. En fin de matinée lundi dernier, une mission est descendue pour briser les portes des différents bureaux de la ligue, en présence d’un huissier de justice. Seul le bureau du secrétaire général dont la situation est floue n’a pas été touché. Récemment radié de toute activité liée au football, Fodjo Philippe Tabopda a été requinqué par un communiqué du comité de normalisation en place à la fédération camerounaise de football (Fécafot) qui, dans un euphémisme, rejetait cette décision extrême. « Cette décision était illégale. Elle s’appuyait les récents textes qui reconnaissent l’autonomie des ligues régionales. Or les textes qui sont pris en compte en ce moment, sont ceux de 2009 qui indiquaient que seul l’assemblée générale nationale peut suspendre ou exclure un membre », éclaire un acteur du football dans la région de l’Ouest.