Nommé ministre de la République grâce aux réseaux maffieux, cet ancien directeur de l’usine de la Sodecoton a démontré ses limites managériales et son manque d’assise politique.
De nombreuses suspicions pèsent sur le ministre de l’Agriculture et du développement rural, Minader, Gabriel Mbairobé. Parmi ces suspicions, la gestion des fonds Covid où il fait l’objet des notes salées et bien épicées, la gestion des projets que compte le Minader pour ne citer que cela. L’on cite aussi entres autres, le plan d’urgence triennal. Ses détracteurs disent que ce ministre Laka, d’une tribu d’origine Tchadienne installée à Garoua serait l’un des responsables les plus politiquement impopulaires de la région du Nord qui ne peut rien apporter de palpable au président Biya.
D’ailleurs, arrivé au perchoir grâce à un lamido influent, qui l’a assujetti, il n’obéit qu’aux ordres de ce dernier. Dans sa gestion à l’emporte caisse du Minader, il a remis des camions à certaines sociétés publiques dans le Nord. La Sodecoton en a reçu plus d’une dizaine autant que l’Office céréalier. Or, la gestion de la Sodecoton est décriée depuis quelques années autant que celle de l’Office céréalier.
Au Minader, il se dit que Mbairobé ne comprendrait pas grand-chose de l’administration autant que dans la mise en œuvre de la politique du gouvernement. Entre temps au Cameroun, prés de 2.5 millions de personnes sont menacés de famine. Des projets comme celui du Programme de reconversion économique de la banane et du plantain (Prebap) qui aurait permis de booster la croissance du Cameroun sont dans les tiroirs. Etc.
L’échec d’une politique
Le constat est réel dans le monde agricole, les producteurs souffrent du décalage du calendrier agricole. Le changement climatique est une réalité dans les pratiques agricoles au Cameroun. Le temps est indiqué pour le Minader qui ne comprend pas que gouverner, c’est prévoir, de comprendre l’urgence du problème et d’anticiper.
Car le Minader qui se contenterait de gérer les ressources financières en tentant de placer ses hommes liges ne peut dire au Camerounais avec exactitude le début des semis et moins encore comment gérer les récoltes. En effet, qu’est ce qui est fait par le ministre pour endiguer les mauvaises techniques culturales observées au Cameroun ? …
Où en ai-t-on avec la politique de la mécanisation ?…Qu’en ai-t-il des tracteurs loués aux riches et de son usine dans la broussaille Z. ..De la promotion de l’agriculture dans les régions à travers les comices agropastoraux, voilà 20 ans que la région de l’Est attend son comice ?…. L’échec est palpable. A l’origine, l’absence d’un technocrate à la tête de ce ministère et la nomination d’un politicien de la petite semaine.
Ainsi donc sous le nez et la barbe du Minader et sans que cela ne l’émeuve, les feux de brousses rendent les sols peu fertiles ; la pratique de l’agroforesterie est inexistante ; les cultures en courbe de niveau ont disparu ; la sélection massale est devenue la pratique quotidienne de génération en génération ; l’irrigation industrielle est inexistante ; un-total de matériel végétal sélectionné est palpable sur le terrain… A ces mauvaises pratiques agricoles vient se greffer la rareté des pluies. On observe le processus de la thermo dénaturation des graines.
Les fleurs ne se transforment, plus toujours t en fruits, ce qui expliqué l’absence de la nouaison. Dans le Grand-nord du Cameroun par exemple, les cours d’eaux se dessèchent après une pluie en saison sèche. L’environnement agricole de cette zone est touché plus qu’ailleurs.
Et si rien n’est fait dans l’urgence dans la mise sur pied d’une unité environnementale capable d’expliquer certains phénomènes à ses producteurs et d’agir par anticipation, la famine va s’installer à longue durée. Et cela est regrettable pour un ministère comme le Minader qui utilise 70% de la biodiversité. Car aujourd’hui plus qu’hier la dégradation de sols liés à des mauvaises pratiques culturales réduisent les rendements, la déforestation qui est à l’origine de la coupe sauvage et abusive des arbres, est tolérée.
En somme, la situation alimentaire globale du Cameroun est loin d’être satisfaisant car pas moins de 11 départements d’après les chiffres officiels restent en situation de crise. Car, le développement et la promotion de l’industrie agricole est faible. Le Cameroun importe même le riz alors que sur place, rien n’est fait pour encourager la Semry local, Ndop rice… L’ex directeur général de la Semry, Samatana ayant été débarqué parce que ne pouvant mouiller des réseaux de Yaoundé pour se maintenir. A suivre !