Actualités of Tuesday, 5 September 2017

Source: www.camerounweb.com

Limogé suite à l'affaire Monique Koumatékel, Jean II DISSONGO vient d'être promu

Jean II DISSONGO est promu Délégué Régional de la Santé Publique du Littoral Jean II DISSONGO est promu Délégué Régional de la Santé Publique du Littoral

L'ex Directeur Général de l'hôpital Laquintinie, Jean II DISSONGO qui avait été limogé suite à l'affaire Monique KOUMATEKEL vient d’être promu Délégué Régional de la Santé Publique du Littoral. Cette nomination a été rendue public par le ministère de la santé à travers un arrêté signé en ce mardi 05 septembre 2017.

Qui est Monique Koumatékel

Monique KOUMATEKEL, âgée de 31 ans, est morte le 12 mars 2016 aux portes de l'hôpital Laquintinie à Douala, sur un simple pagne à même le sol.

Enceinte de jumelles, elle était à terme. L'accouchement avait commencé à la maison et l'affaire se compliquait. Les deux bébés étaient vivants quand leur maman est arrivée inconsciente aux Urgences de l'hôpital.

L'argent demandé pour la prise en charge n'était pas là, et les médecins et les infirmières avaient refusé de l'assister, malgré l'extrême urgence de la situation.

La maman étant ensuite déclarée décédée, il fallait de toute urgence extraire les jumelles. Malgré la tentative désespérée de la petite sœur de Monique pour sauver les petites, elles sont décédées malgré leur extraction du ventre de leur mère, toujours sans aucune assistance médicale devant la porte fermée de l'établissement.

Force est de constater que, malgré l'extrême richesse du sous-sol camerounais, malgré les milliards issus de contrats conclus par le gouvernement avec des partenaires commerciaux internationaux, malgré les immenses ressources humaines et intellectuelles que compte le pays, Paul Biya, au pouvoir depuis 1982, n'est pas capable de garantir les droits humains les plus élémentaires du citoyen camerounais.

Pendant que les dignitaires et autres "nantis" du régime se font soigner en Europe à tout moment, cette femme et ses deux enfants se sont vu violer en un instant leur droit fondamental à l'égalité en droits, et notamment leur droit à la vie.

A une gouvernance assise sur une corruption à outrance et une culture du détournement de fonds publics massifs, s'ajoute une impunité omnipotente et complètement déshumanisante.

L'lntolérable est devenu une norme qu'on ne questionne plus, renforcé par le sempiternel populaire "on va faire comment", qui justifie l'absorption généralisée de l'inacceptable.

Ci-dessous l'arrêté de nomintation du Dr Jean II DISSONGO