Le journal L’Œil du Sahel a dressé une liste des ressortissants nigérians ayant la nationalité camerounaise, qui combattent aux côtés du groupe terroriste.
Dans son numéro du 20 mars 2017, le journal spécialisé dans l’information sécuritaire dans les régions septentrionales du pays, titre « La légion ‘‘camerounaise’’ de Boko Haram ».
Un article dans lequel Guibaï Gatama, s’emploie à dresser une liste de ressortissants nigérians ayant la nationalité camerounaise qui combattent dans les rangs de Boko Haram.
« Originaire de Bama à 80 km environ de Banki, Tasiu alias Abou Zinnira, ex porte-parole du groupe Boko Haram que Shekau a annoncé en février 2017 avoir liquidé pour trahison, est arrivé à Amchidé en 2013. Il fuyait alors la chasse aux Boko Haram lancée au Nigeria », écrit l’auteur de l’article.
Au sujet de ce dernier, une source introduite raconte au journal : « Tasiu parlait beaucoup. Il nous avait dit avoir été formé par les Shebab en Somalie. Pour peu que je m’en souvienne, il était arrivé avec Umaté, un originaire de la localité frontalière de Kerawa-Nigeria. C’était lui le cameraman et le monteur de Boko Haram. ils n’avaient aucun problème pour circuler puisqu’ils étaient détenteurs de la carte nationale d’identité du Cameroun », indique l’informateur.
Outre Tasiu, notre confrère cite Ba’ana Blachira, Ba’a Abba alias Ngomna, Ba’ana Tela alias Ba’ana Kossari, Toudjanima et Alhadji Mastawa. Tous détiennent la carte nationale d’identité camerounaise. Une autre source indique que « Ba’ana Tela alias Ba’ana Kossari dont le village est Kossari à quelques kilomètres de Banki, était modeste tailleur à Amchidé.
Arrêté, il avait été libéré dans le cadre des négociations pour la libération des prêtres de Tchéré en mai 2014. Toudjanima et Mastawa étaient eux des vendeurs de tissus. Leurs échoppes étaient d’ailleurs situées non loin du commissariat ».
A en croire plusieurs sources, ils agissaient sous le contrôle de Ba’ana Blachira, ce dernier qui avaient vécu un temps à Maroua, où il possèderait des maisons. Des informations qui démontrent la complexité de la lutte contre Boko Haram. Un combat que le Cameroun se trouve obligé de mener depuis trois ans.