La guerre contre les indépendantistes anglophones dans les Régions du Sud-Ouest et Nord-Ouest et la guerre contre Boko Haram dans la Région de l’Extrême-Nord compliquent la tâche aux citoyens qui souhaitent participer aux échéances électorales prévues cette année.
Dans la perspective des élections présidentielles, sénatoriales, législatives, municipales et probablement régionales prévues en principe cette année 2018, ELECAM, l’organe chargé d’organiser les élections au Cameroun, procède à la révision des listes électorales depuis le 02 janvier 2018.
Ainsi, les agents d\Elections Cameroon sont sur le terrain dans le cadre d’une campagne des inscriptions sur les listes électorales, avec pour cible les adultes qui ne se sont jamais inscrits ou les jeunes qui ont atteint l’âge de la majorité électorale (20 ans).
En cette année électorale, l’engouement de la population pour les jeux démocratiques en 2018 s’est accru. Mais, les opérations d’enrôlement de potentiels électeurs sont complexes dans certaines localités des Régions en guerre, notamment au Sud-Ouest, Nord-Ouest et Extrême-Nord.
Afin de permettre aux camerounais en âge de voter qui résident en zone de guerre de participer aux différentes consultations électorales, Elections Cameroon a pris des dispositions spéciales.
« Dans toutes les zones où les problèmes de sécurité ou d’insécurité se posent, les bureaux de vote peuvent être délocalisés pour être relocaliser là où les populations se trouvent. Nous nous rapprochons non seulement des autorités administratives et des autorités municipales territoirement compétentes et même aussi des autorités traditionnelles. La 3e possibilité est la campagne que nous allons mener pour sillonner toutes les localités en insécurité et inscrire ceux et celles des camerounais qui veulent figurer sur les listes électorales. » déclare Abdoulaye Babale, le Directeur général des Elections.