A quelques mois de la mise en eau partielle, l’infrastructure affiche un taux de réalisation de 75%. Remarque faite jeudi lors de la visite du chantier par les membres du conseil d’administration de EDC.
C’est un peu la dernière ligne droite. Le cap est mis sur l’échéance de septembre 2015 qui prévoit la mise en eau partielle du barrage hydro-électrique de Lom Pangar. Pour l’instant, les responsables du projet trouvent le rythme rassurant.
Le compteur affiche 75% de taux d’avancement des travaux. Sur le site, le visiteur peut déjà se faire une idée de comment sera stockée l’eau du fleuve Lom, une fois la mise en eau partielle réalisée. Dans la pratique, il s’agira de fermer les pertuis (les ouvertures) du barrage pour empêcher l’eau de circuler et par ricochet la faire monter.
Ceci pour retenir trois milliards de m3 d’eau sur les six milliards correspondant à la capacité totale de retenue de l’infrastructure. Les experts estiment qu’avec ces trois milliards de m3, Lom Pangar pourra commencer sa fonction de régulation du fleuve Sanaga et venir en aide aux barrages de Songloulou et d’Edéa.
Cette mise en eau partielle est synonyme de l’état d’avancement de l’ensemble des travaux du site. Lors de leur visite sur le chantier jeudi, les membres du conseil d’administration de Electricity Development Corporation (EDC), présidé par Victor Mengot, ont pu dresser un état des lieux de ce qui reste à faire.
« Le programme des mois à venir est extrêmement tendu », a déclaré le directeur général d’EDC, Théodore Nsangou. « Nous avons encore beaucoup de contraintes à lever mais, nous sommes sur la bonne voie et les progrès réalisés depuis la dernière visite, il y a un mois sont encourageants », a-t-il ajouté. Conséquence, ça s’active sur le site.
L’aménagement des remblais au niveau des digues latérales en rives gauche et droite se poursuit. Il reste encore une dizaine de mètres à monter avant d’atteindre la côte de crête du barrage qui est de 45 mètres de haut. D’après les ingénieurs sur le terrain, ce remblai monte d’à peu près un mètre et demi par semaine.
Par ailleurs, la réception d’équipements hydro-mécaniques en provenance de Chine, pour le barrage, est très attendue. Leur installation en juin prochain donnera lieu à une série d’essais afin que l’entreprise puisse être certaine de tenir l’engagement de septembre 2015.
Les retombées seront significatives. Dans l’immédiat, l’opération permettra à l’entreprise productrice d’énergie au Cameroun d’utiliser l’eau du Lom et de faire des économies de gasoil de l’ordre de 24 milliards de F, entre autres. En effet, le projet Lom Pangar vise l’augmentation de la capacité de production d’électricité et par ricochet l’amélioration de son accès au Cameroun.
La mise en eau définitive du projet aura lieu une fois l’ensemble des travaux sur le site achevés. Dernières étapes-phares : la construction de la pré-fosse qui débutera après la mise en eau partielle, les travaux de finition du barrage qui pourront être achevés en mai-juin 2016 et la livraison de l’usine de pied de 30 MW prévue pour 2017.