• Ferdinand Ngoh Ngoh a bel et bien été auditionné au TCS
• Plusieurs journaux tentent d'embrouiller les pistes
• Mais RFI confirme et donne des détails
Dans un article publié il y a quelques heures, nos confrères de la Radio Internationale Française (RFI) confirment que le ministre d'Etat, Secrétaire générale de la présidence de la République a bel et bien été auditionné.
Au delà de la confirmation, nos confrères français ont livré en exclusivité les raisons pour lesquelles Paul Biya en personne a demandé que le tout puissant Ngoh Ngoh soit entendu par les limiers du Tribunal Criminel Spécial (TCS).
"Ferdinand Ngoh Ngoh, ministre d’État, secrétaire général de la présidence de la République, et non moins plus proche collaborateur du chef de l’État, auditionné par les enquêteurs du Tribunal criminel spécial. Pour ce faire, et compte tenu de l’importance du personnage, il a fallu une autorisation expresse de Paul Biya en personne, et quelques égards à l’endroit du tout-puissant secrétaire général que les enquêteurs sont allés auditionner à son bureau. L’objet de cette audition : les lourds soupçons de malversation et des détournements de fonds qui pèsent sur la gestion de fonds alloués à la lutte contre le Covid-19. Ferdinand Ngoh Ngoh en supervisait alors toutes les opérations en liaison avec plusieurs autres administrations publiques", écrit RFI.
"Depuis que la Cour des comptes, le gendarme financier de l’État, a dénoncé il y a un an la gestion de ces fonds dont l’enveloppe globale était de 180 milliards de FCFA, plusieurs ministres ont été auditionnés par le tribunal spécial. Ferdinand Ngoh Ngoh était quant à lui jusqu’ici relativement à l’abri. La question maintenant pour nombre d’observateurs est de savoir jusqu’où ira la justice dans cette affaire, et quel pourra être le sort de celui que d'aucun considère comme l’homme le plus fort du sérail", ajoute la radio.
le Secrétaire général de la présidence de la République camerounaise ne s'avoue pas vaincu. Certainement se disant victime d'une attaque de ses détracteurs, il passe à la contre-attaque.
Comme d'habitude, une convocation suivie d'une audition d'un haut cadre de la présidence (qui est une chose normale) est peinte en persécution dans la presse par les défenseur de l'intéressé; le tout puissant SGPR.
Vous l'aurez donc compris, c'est à travers la presse que Ferdinand Ngoh Ngoh a choisi de régler ses comptes à ses détracteurs. Plusieurs journaux parus le jeudi 25 août semblent vouloir faire du SGPR, la victime d'une attaque ciblée contre sa personne et ses projets.
Tenez, le journal Repère écrit à sa une que "Ngoh Ngoh est victime d'une tentative de lynchage"; Le Quotidien Réalité lui titre "Centième coup raté contre le ministre t'Etat Ferdinand Ngoh Ngoh...Le SGPR n'a jamais été auditionné"; La Nouvelle pour sa part, parle d'une "Mensonge autour de l'audition de Ngoh Ngoh".