Actualités of Wednesday, 6 May 2015

Source: camer.be

Luc Ayang represente Biya au 12eme Sommet de la Cemac

Le président du Conseil économique et social participe depuis hier à ce conclave des leaders de l’Afrique centrale.

La 12ème session ordinaire du sommet des chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), s’est ouverte hier à Libreville, la capitale gabonaise, sans Paul Biya.

Le chef de l’Etat a décidé de s’y faire représenter par l’inamovible président du Conseil économique et social (Ces), Luc Ayang. Cette quatrième personnalité de la République était déjà, lundi dernier, le représentant de Paul Biya au forum national de Bangui.

Le choix de cet homme de 68 ans pour assister au nom du Cameroun, à ce conclave des leaders de l’Afrique centrale s’expliquerait-il par son indécrottable discrétion et son style peu disert ?

Interpellé par un proche sur ces traits de caractère, le natif de Doukoula, dans la région de l’Extrême-Nord, n’avait-il pas demandé : « où avez-vous déjà vu un émissaire dans nos chefferies, se placer au milieu de la cour pour rendre compte d’une mission aux notables et aux sujets au lieu d’aller soumettre l’exclusivité de son rapport au chef à huis clos ? ».

C’est donc certain, ce n’est pas Luc Ayang qui dira aux Camerounais ce qui s’est dit ou fait, à Libreville.

Fort heureusement, l’on sait que ce sommet reporté une première fois en marge de la troisième édition New York Forum Africa en mai 2014, puis prévu courant octobre 2014, avant d’être reprogrammé pour les 7 et 8 janvier 2015, et de nouveau reporté à lundi dernier, prévoit des débats sur des sujets majeurs qui engagent l’avenir de l’ensemble sous-régional.

Selon le communiqué de presse signé du directeur de la communication de la Commission de la Cemac, David Yingra, entre autres points inscrits à l’ordre du jour de cette rencontre, il y a « le fonctionnement de la Commission, la feuille de route sur la libre circulation des personnes, l’état des lieux du Programme économique (Per) adopté en janvier 2010, le dossier Air Cemac et la situation sécuritaire en République centrafricaine ».

Sur ce dernier sujet, nul doute que les chefs d’Etat de la Cemac discuteront des accusations de crimes sexuels sur des enfants mineurs en Rca, pour lesquels les militaires français et ceux de la Guinée Equatoriale, notamment, ont été cités.

Naturellement, au-delà du rétablissement de la sécurité en Centrafrique, des discussions sur le processus électoral en vue notamment du scrutin présidentiel prévu cette année pourraient intervenir.

D’autres sujets d’actualité en rapport avec la marche de la Cemac, sont aussi au programme. Au chapitre de ceux-ci, renseigne le communiqué, citons « l’accord de partenariat économique (Ape) aux regards de la ratification de l’Ape intérimaire et ses conséquences sur le processus d’intégration des membres de la Cemac, l’analyse sur la diminution du taux directeur de la Cobac (Commission bancaire de l’Afrique centrale) en vue de soutenir la croissance des États membres, et la question du terrorisme multiforme, facteur d’instabilité dans la sous-région ».

Dans ce dernier registre, le dossier Boko Haram qui cristallise déjà l’attention, de deux des six pays membres de la Cemac (le Cameroun et le Tchad), est certainement omniprésente dans les débats lors de ce 12ème sommet ordinaire qui s’achève ce jour.