Les déclarations de Patrick Rifoe et de André Luther Meka, deux cadres du RDPC, il y a quelques jours, risquent de les conduire à Kondengui.

En effet, les deux cadres du RDPC risquent d'être arrêtés et envoyés à la prison de Kondengui pour "incitation et apologie du coup d'Etat" et "préméditation d'atteinte à la paix sociale".

Une plainte a en tout cas été déposée le 13 septembre dernier au Tribunal militaire de Douala Bonanjo.

La plainte a été déposée par le défenseur des Droits de l'Homme, Kameni Joe De Vinci.

Dans une sortie Patrick Rifoe avec sa casquette de représentant RDPC, a indiqué qu’effectivement, un coup d’état peut avoir lieu après une élection au Cameroun en cas de victoire d’un candidat du MRC.

« Bien sûr que cette hypothèse peut arriver. Et ça peut arriver dans le cas de figure où le MRC remporte les élections. Effectivement dans cette hypothèse, je vois très bien l'armée en train de prendre le pouvoir pour empêcher (...) S'il arrivait par l'impossible, que le MRC remporte des élections, je m'attends à ce que l'armée s'y oppose fermement », a-t-il déclaré devant ses co-panélistes surpris.

Pour justifier sa réaction Patrick Rifoe accuse le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) d’insulter à chaque occasion les militaires camerounais.

« Pourquoi je dis ça ? Nous connaissons tous les fameuses milices tribales et ses avatars milices Bulu, milices Beti ainsi de suite. Mais qui imagine les soldats camerounais conspués y compris par le président du MRC, accepter d'avoir ce monsieur comme commandant en chef ? Au MRC, on insulte l'armée camerounaise tous les jours. Je ne vois pas dans quelle condition il peut y avoir une collaboration entre un parti politique qui a choisi d'avoir un discours anti-républicain contre l'armée et cette armée qui est républicaine », a-t-il ajouté.