Les adeptes de Boko Haram terrorisent les populations, mais ils en payent aussi le lourd tribut. L’Œil du Sahel du 30 novembre 2015 renseigne que l’armée camerounaise vient de mettre hors d’état de nuire cinquante insurgés du groupe terroristes. «…l’armée a lancé, selon nos informations, une vaste opération de ratissage dans six villages de l’arrondissement de Kolofata, à savoir Satilé, Toufa, Doderi, Walassa Mba et Koté. Détruisant au passage plusieurs repaires des terroristes et tuant au total une cinquantaine d’entre eux», écrit le bihebdomadaire.
Les forces de défense nationale ripostaient en fait à une série d’exactions du groupe terroriste dans des villages situés aux alentours de Kolofata. L’Œil du Sahel indique que «dans la nuit du 26 au 27 novembre 2015, c’est le village Aïssa-Hardé sis non loin de Mora, dont le centre de santé est régulièrement visité ces derniers jours par les terroristes de Boko Haram, qui a une nouvelle fois payé un lourd tribut. Trois concessions ont été visitées, un berger nommé Hassan tué, et deux troupeaux de bœufs emportés», relate le journal.
La réaction de l’armée a donc été proportionnelle aux attaques. En plus des insurgés tués, les militaires ont fait des prisonniers. «Ils sont plus d’une centaine en cours d’exploitation dans nos diverses unités. Nous avons également saisi plusieurs armes de guerre, détruit deux camions et quatre pick-up», révèle un officier de police que le tabloïde dit en service à Kolofata. En plus, «des troupeaux de bœufs, environ 350 têtes, ont également été récupérés et devraient être très prochainement restitués à leurs légitimes propriétaires».
Mais L’Œil du Sahel rappelle que ces pertes ne freinent pas l’ardeur des terroristes. «L’arrondissement de Kolofata n’est pas la seule unité administrative en première ligne ces derniers jours. Celui de Kolofata est également en proie à des infiltrations meurtrières des terroristes de Boko Haram. Deux villages situés non loin de Fotokol, à savoir Nigué où a lieu, il y a quelques jours un double attentat-suicide, et Ouro-Leimari, ont été attaqués le 26 novembre 2015 par les terroristes. A Nigué, ce sont deux civils qui ont été tués tandis qu’à Ouro-Leimari, 46 cases ont été brulées».
Jean-Marie Nkoussa