L'opération Deep punch lancée le 07 avril dernier démontre que la secte a conservé une puissance de feu considérable. Les militaires nigérians aux prises avec les combattants de Boko haram non loin des frontières camerounaises ont bien du mal. Notre confrère Sahara Reporter a annoncé l'attaque du camp militaire des forces armées nigérianes de Sabongari dimanche à 5h30. Selon le journal nigérian, les insurgés ont tué trois militaires et blessé trois autres avant de raser le camp. Plus tard ce même 16 avril 2017 vers 13h30 à Yuwe dans la forêt de Sambisa quatre autres militaires étaient tués et deux autres blessés. L’un de leurs véhicules un Mrap a lui sauté sur un engin explosif improvisé. Le lendemain dimanche vers 8h des militaires du 152ème bataillon sont tombés dans une embuscade des Boko haram sur l'axe Kumche -Usmanari. Les déconvenues s'enchaînent pour l'armée nigériane depuis le début de l'opération Deep punch.
Le 7 avril dernier, les éléments de la 21ème brigade appuyés par une équipe du génie militaire et une autre de l'artillerie, ont entamé l'opération Deep punch. Leur objectif était: Neutraliser deux pièces d'artillerie aux mains des combattants de Boko haram à Sambisa. "Des infos ont fait état de la détention par Shekau de deux canons, il est question de les neutraliser dans cette opération", explique une source proche de l'opération. Seulement, Deep punch qui avait les allures d'une formalité se heurte à une dure réalité : "Boko haram n'est pas fini. Ils ne sont pas désarmés. Ils ont eu le temps de démonter leur dispositif dans la forêt de Sambisa avant l'arrivée des militaires nigérians de l'opération Rescue final en fin d'année dernière. L'opération a en réalité été un échec parce qu'elle n'a bombardé qu'un endroit vidé de ses habitants et des combattants. Shekahu et sa garde rapprochée sont allés se tenir plus loin. Ils ont toujours leurs pickups montées de mitrailleuses lourdes de calibres 14,5 et 12,7 et utilisent des mortiers et lance-roquettes", confie un militaire.
Pour de nombreux observateurs, la période de dormance des terroristes de ces deux dernières semaines ne correspond qu'à un moment où les terroristes de Boko haram prennent le temps de se réorganiser.