Actualités of Friday, 3 March 2017

Source: cameroon-info.net

Lutte contre Boko Haram: l’ex-président du Sénat nigérian accuse le Cameroun

Ameh Ebute, ex-président du Sénat nigérian Ameh Ebute, ex-président du Sénat nigérian

Selon notre source, le Sénateur Ameh Ebute demande au Conseil de sécurité des Nations unies de sanctionner le Cameroun et le Tchad pour leur complaisance et leur rôle dans les activités de Boko Haram.

Selon le quotidien Le Jour édition du 3 mars 2017, le Sénateur Ameh Ebute, l’ex-président du Sénat nigérian, vient de déposer une plainte contre le Cameroun au Conseil de sécurité des Nations unies. Le Sénateur nigérian demande au Conseil de sécurité de «sanctionner le Cameroun et le Tchad pour leur complaisance et leur rôle dans les activités de l’insurrection de Boko Haram qui a déplacé des millions de Nigérians».

Le Sénateur «estime que les deux pays ont agi de façon suspecte et ont fait partie d’un complot visant à saper la sécurité du Nigéria», rapporte le journal.

D’après lui, les actions du Cameroun et du Tchad montrent qu’ils parrainent Boko Haram. «Chaque fois que les insurgés frappent au Nigéria, ils s’enfuient dans l’un ou l’autre de ces pays pour se cacher. Pendant ce temps ils récupèrent, se revigorent pour attaquer de nouvelles cibles au Nigéria. Ces pays ont montré peu ou pas de préoccupation au sujet des atrocités de la secte sur les Nigérians, en dépit des plaintes fortes et constantes», écrit-il.

Le journal d’Haman Mana fait savoir qu’Ameh Ebute dans sa missive pointe du doigt Idriss Deby Itno le Président tchadien en l’accusant d’intelligence avec l’ennemi. «Lorsque Boko Haram a changé de direction en 2015, le Président tchadien Idriss Deby a agi de manière suspecte en confessant ouvertement que la secte Boko Haram avait maintenant un nouveau chef, Abubakar Shekau, ayant été remplacé par Mahamat Daoud, qui est susceptible de dialogue. Le fait qu’il est montré une connaissance si intime de la disposition du nouveau chef de Boko Haram soulève des soupçons sur sa proximité avec eux et les liens externes», souligne-t-il.

Le journal rappelle que ces accusations graves portées contre le Cameroun surviennent au moment où le Conseil de sécurité des Nations unies «entame une visite au Cameroun dès ce 3 mars 2017».