Actualités of Sunday, 5 November 2017

Source: cameroon-info.net

Lutte contre Boko Haram: pas de traces de torture dans la base du BIR à Maroua

Centre des operations du BIR a Maroua Salak Centre des operations du BIR a Maroua Salak

Amnesty International s’est-elle trompée dans son dernier rapport sur l’armée camerounaise ? Dans un rapport publié le 20 juillet 2017, dénommé «Chambres de torture secrètes au Cameroun», l’ONG accable les forces de défense camerounaise.

Dans ce document qui a provoqué une vive réaction de contestation du gouvernement camerounais, Amnesty affirme qu’« au Cameroun, des centaines de personnes accusées, souvent sans preuve, de soutenir Boko Haram sont violemment torturées par les forces de sécurité ». Et l’ONG de poursuivre : « L’immense majorité des victimes ont été torturées sur deux sites de détention non officiels : le siège du Bataillon d’Intervention Rapide (BIR) à Salak, près de la ville de Maroua, dans l’Extrême-Nord et un centre situé à Yaoundé, la capitale, près du Parlement et géré par la Direction Générale de la Recherche Extérieure (DGRE) – les services de renseignement ».

Aucune trace de torture !

Sur le terrain, la réalité est tout autre. La base du 1er BIR de Maroua Salak, située dans la capitale régionale de l’Extrême-Nord, que le reporter de Cameroon-Info.Net a visitée le 31 octobre 2017, ne présente aucune trace de torture. Le lieu décrit dans le rapport d’Amnesty International comme le principal théâtre de ces « traitements inhumains », est en fait un espace aménagé qui fait office de boulangerie de la caserne.

A l’intérieur, on peut y voir du pain de campagne fabriqué sur place dans une fournaise. « Vous pouvez vous-même voir et vous rendre compte qu’il s’agit d’une boulangerie », commente le colonel Biloa, commandant en chef du 1er BIR.





Afin de se montrer convaincant, l’officier supérieur effectue une visite guidée de la base qu’il commande. Nous allons tour à tour au centre des opérations, à l’infirmerie où se trouvent des militaires blessés, au laboratoire, dans le garage de la caserne qui renferme des engins sophistiqués prêts pour le combat et enfin au magasin, lieu de stockage des vivres en direction du front.

A aucun moment, nous n’apercevons un espace de torture. Une réalité contrédit le rapport d'Amnesty et confirme confirme les déclarations du colonel Dourai, commandant en chef de l’Opération Alpha du BIR. A l’unanimité, les officiers supérieurs rencontrés réfutent les allégations d’Amnesty International.

« Dans l’armée, nous mettons un point d’honneur sur la discipline. Personne, même pas moi ou mes colloborateurs, ne peut enfreindre la loi sans être sanctionné. S’il y a des cas d’égarement, ils sont automatiquement sanctionnés », appuie le général de brigade Jérémie Djonkep, commandant de la 4è région militaire interarmées (RMIA4).