La Commission Nationale de Lutte contre la Corruption (CONAC) a encore du pain sur la planche dans la Région du Sud. En effet, dans cette partie du pays, la lutte contre la corruption est évaluée à 16,29% seulement, peut-on lire dans le quotidien Le Messager du mardi 1er novembre 2016. Sous l’initiative de la CONAC, cette statistique a été rendue publique lors de l’atelier régional d’évaluation de la stratégie de lutte tenue du 24 au 26 octobre dernier à Ebolowa.

Pour Alfred Etom, le coordonnateur national de lutte contre la corruption à la CONAC, plusieurs secteurs coincent encore dans ce processus d’éradication de la corruption dans cette partie du pays. Entre autres, le secteur des marchés publics, l’exploitation forestière, le trafic d’influence. Toutes choses qui témoignent que les populations sont résistantes aux changements de mentalités, indique le journal. À cela s’ajoutent les lenteurs administratives qui concourent à l’expansion de la corruption au Cameroun.

D’après Felix Nguélé Nguélé, le Gouverneur de la Région du Sud, le taux de 16,29% démontre à souhait que de nombreux efforts restent encore à faire dans le domaine de lutte contre la corruption dans cette Région. Il en appelle donc à plus de responsabilités de tout un chacun. «Toutes les administrations disposent des cahiers de charges dont il faut engager la mise en œuvre. Il faut remobiliser les forces vives afin d’améliorer ce taux», a-t-il exhorté.

À titre de rappel, en 2014, le taux d’efforts dans la stratégie de lutte contre la corruption était de 25,90%. Il devient donc nécessaire de mener une réflexion sur l’assainissement des mœurs sur la gestion de la chose publique dans la Région du Sud, peut-on lire dans le journal.