• Le Général René Claude Meka était dans la région de l’Extrême Nord

• Il promet mettre fin au terrorisme au Cameroun

• De nouvelles instructions ont été données

La guerre en Ukraine et les mouvements d’humeur des enseignants ont momentanément volé la vedette à crise anglophone au Cameroun. Le silence des médias sur cette guerre qui a fait des milliers de morts depuis 2016 cache mal la réalité sur le terrain. Les affrontements entre militaires et groupes armés se poursuivent avec son lot de victimes. Dans la région de l’Extrême-Nord les militaires affrontent également les terroristes de Boko Haram.

Pendant son bref séjour dans la Région de l’Extrême-Nord pour une mission de contrôle opérationnel à la 4eme Région militaire interarmées, le chef d’état-major des armées, le Général René Claude Meka, « a instruit une nouvelle stratégie pour vaincre définitivement le terrorisme dans la Région de l’Extrême Nord. Il a invité par ailleurs les populations à demeurer vigilante et à coopérer avec les forces de défense » a rapporté la Crtv-radio.

Financement des Ambazoniens

Cameroon Development Corporation (CDC), l’entreprise agro-industrielle basée dans la région du Sud-Ouest du Cameroun est considérée comme l’une des grandes victimes de la guerre au NOSO. Plusieurs employés de cette société ont été atrocement abattus par des groupes armés séparatistes qui font la loi dans cette partie du Cameroun.

Les activités de CDC sont paralysées par la guerre au point où la société est obligée de demander l’aide de l’Etat pour continuer par assurer les salaires des 22 000 employés. Contre toute attente, les web activistes proches du gouvernement camerounais font véhiculer depuis quelques heures sur les réseaux sociaux, des images montrant la commercialisation en occident des produits de CDC par le leader ambazonien Tataw Éric. Ce dernier a constitué un important stock de vivres (huile de palme, céréales…) qu’il propose à ses clients. Les étiquettes de CDC figurent encore sur certains bidons d’huile. Pour l’activiste Patrick Mballla, il s’agit d’un acte de trahison de la part du 1er employeur du pays. ‘’ Vous avez ici la détention et vente des produits Cdc (palm oil) aux États-Unis par le terroriste ambazonien Tataw Éric. Mais jusqu'ici, aucun responsable de la Cdc (Cameroon développment corporation) n'a répondu de ses actes devant la justice. Ce pays ici me dépasse.

Désormais, je vais seulement regarder. Je ne parle plus.’’, a-t-il déclaré. Très déçu, il déplore les nombreuses pertes en vie humaines occasionnés par la guerre au Noso y compris parmi les employés de CDC qui collabore aujourd’hui avec ses bourreaux. ‘’ Quand je pense que depuis 2018 des employés de la Cdc ont été amputés ou décapités dans les plantations de cette entreprise par des éléments terroristes ambazoniens, je comprends que le terrorisme ambazonien est une fabrication des élites pour se faire de l'argent’’, conclut-il.