Les passagers et leurs bagages sont soumis à des contrôles obligatoires avant leur embarquement.
Il est 11 h 05 minutes lorsque nous arrivons au Carrefour Mvan ce 21 juillet 2015. Comme d’habitude, ce secteur de Yaoundé qui abrite plusieurs agences de voyage grouille de monde. C’est avec beaucoup de difficultés que les voitures et les piétons parviennent à circuler.
Positionnés à l’entrée de certaines compagnies de voyage, des jeunes hommes font des appels de balle à tous les passants. Devant les guichets de payement des tickets d’embarquement, c’est la grande affluence. Chacun se presse de payer son ticket, en espérant figurer dans la liste des passagers du prochain départ.
A Buca voyages, une longue file d’attente vient de se former devant l’unique guichet de payement des tickets de transport disponible. Ces gens sont en partance pour le Littoral. Dans les trois salles d’attente, ceux ayant déjà acheté leur ticket attendent d’embarquer. Le bus qui devrait les transporter pour Douala vient juste de garer.
« Les passagers du 9ème voyages sont priés de procéder à l’embarquement de leurs bagages », indique une voix féminine en provenance d’un haut parleur. Aussitôt, les concernés se précipitent à l’arrière dudit bus. Ici, deux jeunes filles vêtues de chasuble de couleur orange se chargent à l’aide d’un détecteur de métaux, de contrôler tous les sacs avant de les classer dans la soute du bus.
« Nous sommes là tous les jours dès 7h. Chaque bip correspond à un type de métal. Lorsqu’on détecte un métal dangereux, on procède à la fouille du sac. Si on constate que cette personne est en possession d’un objet dangereux, nous la mettons de côté et appelons directement la direction », déclare Christelle Tomou, un agent chargé de contrôler lDéjà un cas suspect
Après avoir déposé leurs sacs dans le porte-bagages, les passagers sont à leur tour entièrement contrôlés par un autre jeune homme. « Hier on a eu un cas suspect mais le temps d’alerter la direction, il avait déjà pris la fuite. Il faut que nous soyons assistés par des hommes en tenue », explique Godfroy Etoga.
Il fait savoir que ce dispositif sécuritaire à été mis en place par le ministère des Transports, dans chaque compagnie de transport de Yaoundé. « Nous avons débuté depuis trois semaines et sommes quatre agents en service à Buca voyages. Ailleurs il y a deux ou trois agents. Les répartitions sont faites en fonction de l’affluence », poursuit-il.
En effet, dans d’autres compagnies de voyage telles que Bustrans et Touristique, ces agents sont également visibles. Sur leur chasuble, l’on peut lire : « Proximity security, scanner et protection bagages et personnes ». Pour les voyageurs, ce contrôle est le bienvenu. « C’est une bonne chose. Ça nous permet de savoir avec qui on voyage et de nous sentir plus ou moins en sécurité », indique Miriam Kuini.
A la gare ferroviaire de Yaoundé, l’entreprise Camrail a, elle aussi, renforcé la sécurité de ses passagers. Désormais, il est impossible d’entrer dans l’enceinte de la gare sans être passé au « scanner ». Ce 21 juillet, à 11h, des agents de sécurité postés à l’entrée de cet établissement, soumettent au contrôle tous ceux qui se présentent.
Ceci à l’aide d’un détecteur de métaux. Selon Taraise Zeh, le directeur d’exploitation Mobirail, ce dispositif sécurité est lié au contexte dans lequel le pays se trouve. «Nous sommes un transporteur de masse et nous avons l’obligation de rassurer les voyageurs.
Le contexte et l’environnement dans lequel nous nous trouvons, nous impose un renforcement du dispositif sécuritaire. C’est pourquoi depuis sept mois, les agents de la police spéciale du chemin de fer et de la Sécurité militaire (Sémil) sont là. Ils ont été formés à l’utilisation des détecteurs de métaux. Ils ne sont pas qu’à l’entrée de l’agence, ils sont également dans les trains », confie le directeur.es bagages.