Ils ont été contraints de contribuer à hauteur de cette somme pour compenser le téléphone portable et le portefeuille d’un enseignant qui auraient été volés aux alentours de leur salle de classe.
L’affaire fait grand bruit depuis le mardi 25 septembre dans les environs de cet établissement situé non loin du lieu dit Eleveur à Yaoundé.
Mardi, l’administration du lycée de Ngouso-Ngoulmekong fait état d’un vol à la surveillance des classes de 6eme et 5eme : un téléphone portable et un portefeuille contenant une somme de 83 000 F appartenant à un enseignant.
L’établissement va par la suite engager une fouille systématique dans les salles de classes de 6eme et 5eme situés aux alentours de lieu de l’infraction.
Alors que la séance de fouille se solde par un échec, l’administration va décider de faire contribuer tous les élèves, sans quoi ils se verront renvoyer le lendemain.
« Je suis arrivée au lycée, j'ai trouvé des petits que l'on a mis dehors parce qu'ils n'ont pas apporté les 150 Fcfa. Celui qui les fait sortir me dit que c'est parce que le vol a été commis à la salle de surveillance de leur secteur. » Raconte, une maman d’un élève qui a été obligée de se rendre à l’école mercredi et verser la contribution de son fils afin qu’il continue à poursuivre les cours sereinement.
« Pourquoi prendre ce genre de mesures sans en informer les parents? A t-on déjà cotisé pour rendre à un élève son livre quand on le vole dans l'établissement? Comment des pédagogues peuvent se permettre de laisser des enfants de 6e se balader dans les rues pendant les cours avec tout ce que cela comporte comme risques? » S’interroge t-elle.
Comme ce parent qui a préféré garder l’anonymat, de nombreux parents disent être en colère face à cette décision des responsables de l’établissement.