• Hamidou, figure du mouvement « On a trop supporté » resté dix ans sans salaire, est finalement décédé
• Le maire de sa ville refuse de délivrer un acte de décès à sa famille
• Ses collègues enseignants, mécontents, ont entamé une grève
Au Lycée de Béka, c’est opération craie morte. Les collègues du défunt Hamidou, martyr du mouvement OTS, fer de lance des revendications dans l’enseignants secondaire sont en grève. Ces enseignants réclament la délivrance de l’acte de décès du disparu par le maire de la ville, selon Stop Blablacam.
«Nous enseignants du lycée de Béka, au-delà du mouvement « On a trop supporté (OTS) » en cours, continuerons de nous abstenir de toute activité pédagogique jusqu’à signature de cet acte de décès urgemment attendu par les ministères de tutelle», indiquent-ils dans une lettre au maire de Béka le 4 mai dernier.
«Le feu Hamidou a servi l’État avec abnégation et dévouement pendant dix ans sans salaire ni matricule dans votre localité. Il n’a jamais exprimé un relâchement ou un découragement malgré les situations sociales qu’il avait traversées. L’amour qu’il avait pour les fils de votre localité n’a nul autre pareil, allant jusqu’à s’oublier lui-même», ont-ils écrit à l’autorité communale qui jusqu’ici aurait refusé de signer le document précieux pour la constitution des dossiers du disparu.
La mort en mars dernier d’Hamidou après 10 ans de service sans salaire avait radicalisé le mouvement « On a Trop Supporté » qui réclame de meilleures conditions de vie et de travail pour les enseignants.