Actualités of Wednesday, 23 February 2022

Source: www.camerounweb.com

Lycée de Meyiboto: les élèves tabassent un enseignant qui a tenté de faire cours

A Meyiboro un enseignant  été violenté A Meyiboro un enseignant été violenté

Les enseignants sont en grève

A Meyiboro un enseignant été violenté

Ses élèves ne voulaient pas faire cours

C’est une scène rocambolesque qui est raconté sur les réseaux sociaux. Au Lycée de Meyiboto dans l’arrondissement de Zoetele, region du Centre, un enseignant a copieusement été tabassé par ses élèves. Alors que ses collègues avaient suivi le mouvement de grève lancé à travers le pays, cet enseignant a voulu faire cours en violation du mot d’ordre de grève. Ses élèves se sont rués sur lui et l’on copieusement battu. Pour le moment la situation reste confuse et on attend que les autorités de la ville prennent des mesures pour protéger l’enseignant.
La grève qui a également été lancé à Meyiboto fait suite à une crise au sein du corps des enseignants qui révèle d’une crise de confiance entre ces derniers et leurs syndicats. dans un communiqué du 18 février dernier, neuf représentants du collectif « On a trop supporté » demandent le maintien effectif de l’opération « craie morte » pour ce lundi 21 février et expliquent en quoi il consiste : « se rendre dans son établissement respectif, s’abstenir de dispenser les leçons, papoter avec les collègues sous l’arbre dans la cour ou au parlement, maintenir l’ordre auprès des élèves au besoin, lire et commenter les dispositions de la loi N° 2000/359/PR du 05 décembre 2000 portant statut particulier des fonctionnaires des corps de l’éducation nationale, retourner chez soi à la fin des heures dues ». Ce mouvement devait durer « jusqu’à ce que nos créanciers arrivent à des sentiments meilleurs », signaient alors neuf représentants du collectif.

Ces derniers justifient leur appel à la grève par le manque de volonté du gouvernement à trouver une issue favorable à leurs demandes. Il s’agit notamment du payement de plus de 152 milliards FCFA de droits : intégrations, avancements et autres actes de carrière.

« Nous avons depuis longtemps manifesté notre mécontentement face au traitement dégradant dont nous avons jusqu’ici fait l’objet (…). Tout en signifiant à l’opinion publique nationale et internationale que le traitement dont nous faisons l’objet constitue une violation de nos droits les plus absolus, nous avons décidé de passer à l’acte et de faire entendre de manière plus manifeste, la profondeur de notre ressenti », écrivent ces enseignants.
Les syndicats sont en effet délaissés dans ces négociations au profit des mouvements spontanés tels le Collectif des enseignants indignés du Cameroun et du collectif « On a trop supporté ».

Tout en invitant les enseignants à adhérer massivement aux syndicats de leur corps pour que leurs « actions soient efficaces », le Syndicat des enseignants du Cameroun pour l’Afrique (Seca) a dit soutenir la grève en cours.
De leur côté, les responsables d’établissement s’organisent pour casser la grève. C’est le cas du proviseur du lycée technique de Yaoundé II, qui dans un communiqué, a exigé la présence obligatoire de tous les enseignants ce lundi. Quant au délégué départemental du ministère des Enseignements secondaires pour la Lekie (région du Centre), il demande que lui soit produit les statistiques quotidiennes des enseignants dès ce jour et jusqu’à la fin du mois de février. Un responsable a pour sa part exigée : « relativement aux informations des réseaux sociaux appelant à la grève des enseignants à partir du lundi 21 février 2022, il vous est demandé de nous transmettre la liste (noms, matricule, discipline) des enseignants qui appliqueraient ces mots d’ordre de "Craie morte" en journée ».