Actualités of Sunday, 22 October 2017

Source: lebledparle.com

Lydienne Eyoum va prêter serment le 15 novembre à Paris

La Franco-camerounaise Lydienne Eyoum, se refait une santé professionnelle du côté de la France La Franco-camerounaise Lydienne Eyoum, se refait une santé professionnelle du côté de la France

Un an après sa libération dans le cadre de l'opération Epervier la Franco-camerounaise Lydienne Eyoum, se refait une santé professionnelle du côté de la France, en intégrant le Barreau de Paris apprend-on de Jeune Afrique.

Perdue de vue depuis sa libération l'année dernière, le 04 juillet 2016 après une Grâce présidentielle, Lydienne Eyoum qui a regagné la France quelques jours après, a passé le certificat d’aptitude à la profession d’Avocat et obtenu les attestations de moralité requises pour s’inscrire au tableau de l’ordre de Paris, où elle va prêter serment le 15 novembre 2017.

Née en 1959, Mme Yen-Eyoum avait été arrêtée en janvier 2010, puis condamnée à vingt-cinq ans d’emprisonnement à la fin de 2014 par le tribunal criminel spécial du pays. Cette juridiction, spécialisée dans la répression de la grande corruption, l’avait reconnue coupable du détournement de 1,077 milliard de de francs CFA de fonds publics, l’équivalent de 1,5 million d’euros. Le 9 juin 2015, la peine avait été confirmée par la Cour suprême, le dernier niveau de juridiction du Cameroun.

L’affaire remonte à 2004, lorsque Lydienne Yen-Eyoum avait été chargée par le ministère des finances camerounais de mener une opération de recouvrement auprès de la Société générale de banques du Cameroun (SGBC), filiale franco-camerounaise de la Société générale. Selon ses détracteurs, elle aurait gardé une partie des fonds récupérés. Pour ses avocats, il s’agirait d’honoraires. Lydienne Yen-Eyoum, elle, avait toujours clamé son innocence.

En avril 2015, le groupe de travail sur la détention arbitraire du Haut-Commissariat aux droits de l’homme des Nations unies avait dénoncé son interpellation et sa « privation de liberté ». Selon une note de ce comité, il n’y aurait pas eu « notification des motifs de l’arrestation » et la détention provisoire avait « dépassé les délais légaux ».