Invité sur la CRTV, le président du Conseil National de la Communication (CNC) du Cameroun, Peter Essoka, est revenu sur sa condamnation du 28 août dernier dans l’affaire qui l’opposait à Amougou Belinga, PDG du groupe l’Anecdote.
Condamné à 6 mois de prison, Essoka devra en outre verser 15 millions FCFA de dommages et intérêts au plaignant, le groupe de presse L’Anecdote, et une amende de 02 millions FCFA au ministère public.
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Le président du CNC, a donc réagi mardi dernier en marge d’un séminaire qu’il a organisé le 11 septembre 2018 à Yaoundé sur « Le discours de haine dans les médias au Cameroun »
L’homme s’est encore défendu et fustigé l’attitude de certains médias dont Vision 4 auquel il reproche d’encourager des messages de haine.
« J’ai été condamné par la justice sur la même chose ; parce que j’ai essayé de critiquer le fait qu’il ne faut pas utiliser le discours de haine que certains médias ont proposé et qui donnent ça à n’importe qui n’importe comment» a-t-il déclaré.
Faisant référence à l’affaire Vincent Sosthène, le président du CNC a déclaré que : « Quand tu montres un professeur nu devant un public, est-ce que ça c’est du journalisme ? Quand tu dis "une certaine partie de votre pays est formée de rats et de cafards et que tout le monde qui vient de ce côté du pays est terroriste donc il faut prendre tout ce monde et les tuer" ; est-ce que ça c’est ce qu’un vrai journaliste, un média doit dire ? ».
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Notons que dans cette affaire, Peter Essoka était poursuivi pour avoir, sur les ondes d’une radio internationale, et évoquant la crise anglophone, assimilé la chaîne privée de télévision Vision 4 à la radio des «Mille collines», de sinistre renommée et qui fut un des vecteurs de la haine tribale et du génocide de 1994, au Rwanda.