Actualités of Wednesday, 16 May 2018

Source: cameroon-info.net

Médias: endetté, le Quotidien de l’Economie cesse de paraître

Le quotidien cumule près de 29 millions de dette Le quotidien cumule près de 29 millions de dette

Le journal spécialisé dans le traitement de l’actualité de l’économie est en congé technique dès ce 16 mai 2018.

C’est à la grande Une que les lecteurs du Quotidien de l’Economie apprennent la nouvelle ce mercredi. « Pour des tensions de trésorerie, nous sommes en congé technique », lit-on. Le petit texte qui accompagne le grand titre est plus explicite.

« Suite au non-paiement de nos factures aussi bien par l’Etat que par les acteurs du secteur privé, votre journal marque un arrêt provisoire des parutions dès ce jour. Theli RP, l’entreprise éditrice reste ouverte pour le recouvrement des créances, indispensable au retour en kiosque de votre publication », renseigne le quotidien privé.

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Dans les colonnes du journal, le directeur de publications, dans une interview expose les raisons de cette décision. « Nous arrêtons de paraitre pour des raisons de trésorerie. Le Quotidien de l’Economie (LQE) au bout de 7 années, c’est 29 millions FCFA de dette et près de 50 millions FCFA d’impayée à ce jour. Nous avons jusqu’ici navigué dans ces difficultés en faisant l’effort de paraitre tous les jours.

Mais il se trouve que notre banque, Afriland First Bank pour ne pas la nommer, qui nous accompagnait dans cette démarche depuis 2012, nous a fait un crédit en 2017, qui devrait être payé avant le 24 mai 2018 une partie de la dette des 29 millions, Ndlr.) Unilatéralement, cette banque a décidé de ne plus accorder ces facilités. » explique Thierry Ekouti.

Le DP fait ainsi savoir que « la rédaction de Yaoundé et Douala seront fermées. L’équipe va travailler afin de recouvrer les impayés. C’est un congé technique, le retour reste imminent en fonction de la réaction de nos partenaires ».

En décembre 2017, LQE avait déjà dû se séparer de certains journalistes, toujours à cause des tensions de trésorerie. Une situation qui traduit à suffisance les difficultés économiques auxquelles font face les médias au Cameroun.